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Tensions diplomatiques entre la France et le Mali suite aux propos « regrettables et inamicaux » d’Emmanuel Macron

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Le 5 octobre 2021, le ministère malien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur de France après les propos jugés « regrettables » et « inamicaux » d’Emmanuel Macron à l’encontre de la junte militaire au pouvoir.

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Emmanuel Macron (c) Droits réservés

Après l’Algérie, c’est au tour du Mali d’exprimer sa colère contre la France. En effet, le ministère malien des Affaires étrangères a convoqué, mardi 5 octobre, l’ambassadeur de France à Bamako, Joël Meyer, pour lui exprimer son mécontentement et son indignation après des commentaires du jeune président français Emmanuel Macron, décrits comme « inamicaux ».

Dans un contexte marqué par de fortes tensions avec le pays sahélien, où la France est en train de réduire son dispositif militaire, Emmanuel Macron a appelé, à ce « que l’État revienne » au Mali, dans un contexte de fortes tensions. « Il faut que l’État revienne avec sa justice, son éducation, sa police partout, en particulier au Mali », où des pans entiers de territoire restent livrés à eux-mêmes face aux djihadistes, aux tensions intercommunautaires et aux trafics, a-t-il formulé.

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Selon un communiqué rapportant les propos du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, le Mali fustige les « propos inamicaux et désobligeants » d’Emmanuel Macron et exprime une « vive protestation contre ces propos regrettables, de nature à nuire au développement de relations amicales », peut-on lire.

Le ministre a invité les autorités françaises à la retenue, en évitant des jugements de valeur, a commenté le ministère des Affaires étrangères. Au cours de son entretien avec l’ambassadeur français, Abdoulaye Diop a appelé à une approche constructive des deux parties, avec pour priorité la lutte contre les groupes insurgés dans la région.

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Des tensions graduelles

Ces propos ont des précédents. Lors de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Premier ministre malien Choguel Maïga avait reproché à la France d’abandonner le Mali dans la lutte contre les groupes islamistes avec sa décision de retrait de la force Barkhane.

Il avait aussi déploré un « manque de concertation » et une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.


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