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La Centrafrique a son premier docteur en Sciences de l’information et de la communication

Pabandji Martial Didier

Monsieur Pabandji Didier Martial a soutenu le vendredi 11 septembre 2020, sa thèse de doctorat/PhD en sciences et techniques de l’information et de la communication (SIC) à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC) de l’université de Yaoundé II. Le journaliste est le tout premier centrafricain a accédé à ce grade de la science dans le domaine des SIC dans son pays.


Pabandji Martial Didier
Le Dr Pabandji Martial Didier et les membres du jury – DR

Le Jury de soutenance a été présidé par le Pr Christian Abolo Mbita, chef du département télévision de la filière journalisme. Le Pr Paul Célestin Ndembiyembe Bakoumé et le Pr Aboya Manassé Endong de l’université de Douala ont été respectivement rapporteur interne et externe dans ce jury. Comme membres du jury, il y avait le Pr Clément Anicet Guyama Massago de l’université de Bangui et le Pr Laurent Charles Boyomo Assala, directeur de thèse.

Mettre en lumière le travail des journalistes centrafricains dans un contexte de précarité

La thèse soutenue à l’amphithéâtre Hervé Bourges de l’ESSTIC est intitulée : « Les relations entre médias, journaliste et hommes politiques en centrafricaine à l’ère de la militarisation du pouvoir ». Ce travail de thèse est une analyse compréhensive du travail des journalistes dans un contexte de normalisation politique. « En choisissant ce thème, la motivation c’est simplement d’arriver à collecter les données sur les médias centrafricains parce que nous n’avons pas de données fiables. Les conditions de travail des journalistes en Afrique, notamment en Centrafrique sont tellement difficiles. Et nous avons constaté au départ que les journalistes font face à de nombreuses pressions. Ils sont victimes d’un acharnement de la part des politiques. C’est pour mettre en lumière une forme d’étude pour prouver que les journalistes sont très courageux et les médias, les journalistes centrafricains malgré leur paupérisation, malgré leurs difficultés ils arrivent à rendre les informations. Je me suis appuyé dans la première partie de mon travail sur la question de la militarisation du pouvoir en Centrafrique, c’est-à-dire la présence récurrente des groupes armées et des crises récurrentes. Au-delà de ces difficultés les journalistes centrafricains arrivent à bien travailler au-delà de ces problèmes évoquées que je viens d’évoquer ici. Ce thème c’est pour saluer déjà le travail des journalistes et des médias chez nous. Aussi faire appel avec ces données là pour permettre et semer les graines pour des chercheurs qui viendront après moi de trouver ces éléments pour pouvoir continuer les études sur les médias, les journalistes et aussi la situation politique en république centrafricaine », explique le docteur Pabandji Didier Martial.

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 L’auteur de ce travail de recherche se dit être heureux malgré les difficultés qui ont jonché son parcours doctoral. « Je suis très heureux aujourd’hui de venir à bout de cette recherche sur le thème des relations entre médias journaliste et homme politique en Centrafrique à l’ère de la militarisation du pouvoir. J’ai effectué ce travail à l’ESSTIC de l’université de Yaoundé 2 et en collaboration avec le centre d’analyse et de recherche interdisciplinaire sur les médias de Paris 2. Je suis très content bien que ça été long, ça très dur, je suis très content d’avoir ce titre de docteur en SIC  pour la république centrafricaine, une première », déclare-t-il.

Le Cameroun un centre de l’intelligentsia pour la RCA

Le docteur en SIC rend hommage au Cameroun qui est un vecteur d’intégration scientifique pour la Centrafrique au niveau de la sous-région voir même au-delà. « Je pense que le Cameroun est comme a dit un membre du jury un centre de l’intelligentsia de notre pays la république centrafricaine et aussi de toute l’Afrique. Puisqu’aujourd’hui nous avons de nombreux chercheurs, professeurs qui enseignent au Cameroun mais à l’international que nous avons pu croiser. Au-delà des difficultés inhérentes au système éducatif en Afrique, le Cameroun offre un cadre pour les études supérieures et notamment les études doctorales. Grâce à l’ESSTIC aujourd’hui, nous avons de nombreux centrafricains qui viennent faire des recherches ici parce que nous n’en avons pas et les autres pays que nous croisons ici. La collaboration entre l’ESSTIC et les universités européennes comme par exemple l’université de Paris 2 nous permet aujourd’hui de faire ce genre de collaboration et de coopération académique. Je remercie particulièrement tous les professeurs de cette université et aussi j’encourage les autres étudiants qui sont ailleurs à venir faire les études ici, parce que j’ai vu le sérieux, j’ai vu le suivi et ce qui s’est passé aujourd’hui ce qu’une source de joie », précise-t-il.

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Pabandji Martial Didier perso
Monsieur Pabandji Didier Martial – DR

Après délibération du jury, le candidat a obtenu la mention très honorable. Le président de jury en guise de commentaire a suggéré au tout premier docteur en SIC de la Centrafrique de produire un bouquin à partir de sa thèse avec l’aide de son directeur dans l’optique d’accompagner ses compatriotes qui voudront bien se lancer dans une aventure de recherche en SIC. En effet, le jury à l’unanimité a salué le travail empirique de cette thèse qui est une mine d’information.

Monsieur Pabandji Didier Martial en terme de perspectives envisage la rédaction d’un HDR, de poursuivre des enseignements et surtout de créer une communauté des chercheurs en SIC dans son pays. « Aujourd’hui je suis très content, je me contente d’abord de cette joie d’être le premier docteur en SIC de mon pays la République centrafricaine. Les perspectives aujourd’hui, c’est de continuer dans la recherche, puis que le chemin reste encore à faire, il y a l’habilitation à diriger les recherches, il y a les enseignements. Donc je vais continuer l’enseignement à l’université de Bangui et ça me permettrait aussi d’encourager d’autres étudiants qui sont en fin de cycle de pouvoir s’inscrire à l’ESSTIC ou dans d’autres universités pour pouvoir agrandir les rangs des chercheurs dans le domaine des SIC», projette-t-il.


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