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Cameroun/Liberté de la Presse : Sale temps pour les journalistes après la Présidentielle

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La période électorale passée avec la publication des résultats et la prestation de serment du Président officiellement réélu Paul BIYA, le septennat des  » grandes opportunités  » commence plutôt très mal pour les journalistes interpelés pour des raisons parfois proches de leurs positions politiques.


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Presse – Lebled

En l’espace de quelques jours, on a assisté  Cameroun à l’arrestation et l’incarcération d’au moins cinq journalistes, tous de la Presse privée, notamment de la radio, la télévision, la presse écrite et de la presse en ligne, qui sont appelés à répondre de plusieurs faits devant les juridictictions.

Michel BIEM TONG, journaliste cyber activiste et Responsable du site d’information Hurinews par qui tout a commencé, séjourne depuis environ deux semaines dans les geôles du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), accusé « d’apologie du terrorisme » entre autres et devrait  en répondre au Tribunal Militaire de Yaoundé.

Mimi MEFO, journaliste à Equinoxe Radio et TV à Douala,  a été convoquée ce 07 novembre par la Légion de Gendarmerie du Littoral pour répondre de faits liés aux événements de la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avant d’être écrouée à la prison de New-Bell dans la même ville, au lendemain de la prestation de serment de Paul BIYA. Il lui est reproché  d’avoir propagé une  » fausses nouvelles « , au sujet de l’assassinat d’un Missionnaire américain lors d’un accrochage entre armée et séparatistes. Pourtant son information qui met en cause l’armée camerounaise est sourcée d’un média agrée.

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Joseph Olinga correspondant du quotidien Le Messager dans la région de l’Ouest a eu  une altercation le 03 novembre avec une autorité administrative de Bafoussam qu’accompagnait une des gendarmes dans un débit de boisson. Ayant commis la faute de poser une question à l’Autorité au sujet de la fermeture du point de vente, ou il se distrayait en compagnie des es confères, le journaliste a été interpellé et gardé pour plus de 48 heures était appelé à comparaître ce 08 novembre. Son procès a été renvoyé au 13 décembre, pour défaut de plainte et de témoin. Il doit de défendre contre  » rébellion simple et outrage à fonctionnaire « , après le précédente chef d’accusation qui portait sur l’ » apologie du terrorisme « .

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Gustave Flaubert Kengne, Directeur de publication du journal  » Orientation Hebdo  » est détenu à la prison centrale de Bafoussam depuis le 29 Octobre 2018. Il a été interpelé dans le cadre d’une marche de protestation politique organisée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), de Maurice Kamto, qui revendique la victoire à la Présidentielle.

Michel Kalabassou, Directeur de Publication du journal   » Aigle du Sahel  » à Yagoua dans la région de l’Extrême-Nord, est accusé lui de diffamation après des plaintes introduites par la société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY).

La profession de Journaliste est à ce rythme un risque au Cameroun, pour ceux d’entre eux qui ajouteraient un peu de militantisme contre le pouvoir en place ; aussi bien que l’opposition dont les militants sont arrêtés quotidiennement, subissant parfois une violence injustifiée.


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