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Circonstances de la mort d’Idriss Deby, transition au Tchad, fin de l’opération Barkhane : Mahamat Idriss Deby rompt son silence

Maham

Depuis sa prise de pouvoir quelques heures après l’annonce de la mort de père le 20 avril 2021, le général Mahamat Idriss Deby a accordé pour la toute première fois, une interview au média. C’est notre confrère de Jeune Afrique qui a eu ce privilège d’évoquer avec le président du CMT, la transition politique au Tchad, les circonstances de la mort d’Idriss Deby Itno ainsi que la fin de l’opération Barkhane annoncée par la France.

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 Mahamat Idriss Deby (c) Droits réservés

Deux mois après l’annonce du décès tragique du Maréchal Idriss Deby Itno, son fils, le général Mahamat Idriss Deby qui dirige le Conseil militaire de Transition(CMT), garde un souvenir mélancolique.

Idriss Deby est « mort au combat »

Le président du CMT révèle que son père, alors chef de l’Etat tchadien, a reçu une balle au front alors que lui, il était : « encore en plein combat à quelques kilomètres au Sud », confie-t-il à Jeune Afrique.

Ce n’est que sur le chemin de retour des affrontements sanglants contre les milices du FACT qu’il apprend la mort du Maréchal, comme il appelait son géniteur : « Ce n’est que vers midi, après avoir écrasé les mercenaires, que j’ai appris son évacuation par hélicoptère sur Ndjamena. C’est au cours de mon retour que j’ai été informé de son décès », raconte le Général de 37 ans.

Si l’homme d’Etat reconnait en la disparition de son père « un choc violent », pour sa famille, peuple tchadien et l’Afrique toute entière, il souligne toutefois que « le chaos que prévoyaient les soi-disant tchagologues ne s’est pas produit ».

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Contrairement à la thèse d’un présumé coup d’Etat qui aurait renversé définitivement du pouvoir le Maréchal, Mahamat s’inscrit en faux et soutient que « ce qui s’est passé ici n’était pas prémédité et n’avait rien à voir avec un coup d’État, affirme-t-il. Le Maréchal est mort au combat, un combat auquel j’ai moi aussi participé. Le président de l’Assemblée nationale, à qui revenait le pouvoir, a refusé d’assumer cette charge et nul ne pouvait l’obliger à devenir président contre son gré. Il était donc de notre devoir de prendre en charge la transition. »

Transition politique au Tchad

Au cours de l’interview accordée à Jeune Afrique, Mahamat Idriss Deby s’est également prononcé sur la transition dans son pays au moment où certaines informations front état de ce que la durée du CMT pourrait aller au-delà de 18 mois.

« Le CMT que je préside n’a pas vocation à confisquer le pouvoir », a-t-il répondu à la question de JA de savoir s’il s’excluait lui-même « candidat à la présidentielle ».

Pour arguer ses propos, le haut gradé de l’Armée tchadienne déclare que « le CMT, le Conseil militaire de transition, est là pour assurer la continuité de l’État pendant cette période. Dans ce cadre, nous avons nommé un Premier ministre civil issu de l’opposition, Pahimi Padacké, lequel a formé un gouvernement de large ouverture (…). La mission confiée au Premier ministre et à son gouvernement est claire : organiser un dialogue national et des élections dans 18 mois. C’est à eux qu’il revient de proposer un chronogramme précis. Il est en voie de formation, comptera 93 membres et jouera le rôle de Parlement. »

Fin de l’opération Barkhane

Dans les mêmes conditions, le successeur d’Idriss Deby n’a pas manqué de se prononcer sur la fin annoncée de l’opération Barkhane. Pour lui, les Africains sont à mesures de lutter contre le phénomène de terrorisme.

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« Nous en prenons acte, en attendant les détails opérationnels de cette annonce. La France est un pays souverain. En ce qui concerne le Tchad, ses engagements seront maintenus, tant au sein de la Minusma que dans le cadre du G5 Sahel, dont il assure la présidence en exercice. À l’instar de ce que répétait le Maréchal, je crois que les Africains sont tout à fait capables de se défendre eux-mêmes contre le fléau djihadiste. Ce ne sont ni les hommes, ni le courage, ni l’intelligence au combat qui manquent. Seuls sont requis de la part de nos partenaires l’aide matérielle et logistique indispensables ».

 


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