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Marchés d’huile de palme brute : L’importation comme une solution palliative

Marche huile

A la faveur d’une récente sortie médiatique à Yaoundé, les responsables de la filière des Oléagineux ont rassuré les consommateurs quant à la poursuite de l’approvisionnement des marchés. C’était le prétexte de battre en brèche les  informations relayées par les réseaux sociaux, accusant les opérateurs de ce secteur, de procéder à des importations massives d’huile de palme brute malgré une production prétendument suffisante. Toujours dans ce chapitre d’accusations, certaines entreprises membres de l’Asroc étaient accusées d’écouler le « vrac » jugée non conforme à la norme NC77.


Marche huile
Concertation des responsables de la filère des oléagineux avec le mincommerce – DR

Cette filière  souffre d’un manque criard de matières premières, notamment l’huile de palme brute. Ce qui a  pour conséquence, le rétrécissement énorme des approvisionnements auprès des industries de 2 éme transformation. Le déficit actuellement auprès des industries de 1ere transformation s’élève à 160000 tonnes. Les statistiques  évaluent à  360000 tonnes d’huile de palme brute par an, pour une demande industrielle des agglomérées  à près de 1179252 tonnes. Selon Jacquis Kemleu Tchabgou le Sg de l’Asroc /maire de Dschang : « La conséquence est la nécessaire importation qui se veut conjoncturelle du déficit évoqué, pour éviter la pénurie des produits finis que sont l’huile de palme raffinée, et probablement avec le temps, le savon de ménage, tout comme le risque de l’inflation qui pourrait en découler ».

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En raison de la pandémie du coronavirus à l’origine des méventes des stocks de produits finis, et les difficultés d’accéder aux marchés intérieurs et extérieurs, l’on note un ralentissement des approvisionnements, ce qui explique le fait qu’aucune  des industries membres de l’Asroc ne travaille à plus de 50%  de sa capacité. Cette filière représente 700 milliards de FCFA d’investissements et généré 60000 emplois directs. Le Dr Emmanuel Nkoulou Ada président du Comité de régulation de cette filière, justifie le recours à l’importation de 70000 tonnes d’huile de palme brute de palme brute  par le fait qu’elle constitue : « une solution palliative des productions locales »insuffisantes, décidée en accordance avec les directives prises à l’occasion du lancement de la campagne…suivant les orientations du ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce.

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Aussi va –t-il indiquer que les importations décidées respectent des critères définis, d’abord en faveur des pays de la Cemac, notamment le Gabon, avec des avantages tarifaires préférentiels, ensuite avec des documents douaniers exigeants pour les besoins de traçabilité.


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