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Le Cameroun dessine les contours de son industrie culturelle

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Yaoundé a abrité du 27 au 29 avril 2016 les deuxièmes assises sur les entreprises culturelles et industries créatives.

 

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Crédit: drjeclittoral.cm

Ces assises organisées par le ministère des Arts et de la culture  et mise en œuvre par la Fondation Paul Ango Ela sur financement C2D-Culture surviennent huit ans après la première rencontre qui a eu lieu du 17 au 20 mars 2008. Il etait question d’évaluer le chemin parcouru entre ces deux sessions. L’objectif étant de préparer l’élaboration et la mise en place d’une politique incitative en faveur des entreprises culturelles et des industries créatives au Cameroun en rapport avec les pratiques et usages. Dans un exposé intitulé « les enjeux d’une politique culturelle pour le Cameroun du 21ème siècle », le Pr Jean Emmanuel Pondi parle de trois enjeux qu’il faut absolument prendre en compte pour que se développe l’industrie culturelle au Cameroun. L’enjeu éducationnel qui consiste à enseigner la culture camerounaise et africaine aux élèves du primaire, du secondaire et aux étudiants ce qui permettra d’inculquer en eux les valeurs de diversité culturelle.

De plus le secrétaire général de l’université de Yaoundé I propose qu’il soit introduit dans les activités scolaires et universitaires une visite quasi obligatoire du Musée national qui regorge en un lieu toute l’identité culturelle du Cameroun. D’autant qu’il s’agit d’une activité qui génère d’énormes bénéfices. Grâce à celles-ci, l’Afrique du Sud, le Brésil, la chine, le Nigeria entre autres ont vu leur produit intérieur brut (PIB) accroître. Ainsi, il faut que l’Etat investisse dans tous les domaines culturels porteurs de richesses (musique, cinéma, théâtre, gastronomie, spectacle vivant, mode etc.), instaure le mois national du tourisme qui permettra par exemple aux Camerounais du Nord d’aller au Sud et vice versa question de créer la richesse.

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« L’ouverture au tourisme sous régional comme c’est le cas avec le Kenya, l’Uganda et la Tanzanie sera un atout pour le Cameroun parce qu’il y a pas de puissance émergente qui n’ai pas utilisé la culture pour imposer son savoir-faire et son génie dans le monde. Notre pays regorge une diversité impressionnante comme peu de pays en Afrique et nous devons nous appuyer sur ce levier » propose jean Emmanuel Pondi et de conclure « les institutions comme le ministère des Arts et de la Culture, le ministère du Tourisme, le ministère de l’Enseignement Supérieur, le ministère des Relations Extérieurs, le ministère de la Communication etc. ont un volet de soutien à la culture et doivent désormais identifier les initiatives des jeunes afin de les soutenir ».

Les différentes contributions à l’issue de ces assises ont été rassemblées dans un document reprenant les actes des travaux en ateliers. Les travaux portent sur les métiers, formation et professionnalisation, les lieux de créations, lieux de production, lieu de diffusion, l’économie de la culture et le cadre juridique. Participent aux différents ateliers : artistes, entrepreneurs culturels, représentants des organisations professionnelles, organismes de gestions collective du droit d’auteur et des droits voisins, cadres du ministère des Arts et de la culture, en charge des entreprises culturelles et industries créatives. «Le contenu scientifique qui sortira de ces assises je le souhaite ardemment servira de boussole, de conducteurs aux institutionnels qui sont notamment le ministère des Arts et de la culture et la présidence de la République et tous les ministères qui sont partie prenante dans la chaîne porte les projets de culture » souligne Joseph Owona Ntsama, de la Fondation Paul Ango Ela chargée de l’élaboration du contenu scientifique. Il était aussi question au cours de ces assises de faire l’état des besoins des industries culturelles en matière d’accès au financement. Ces industries permettent en effet d’accroître la capacité de créer et de faire circuler le capital intellectuel, de générer des revenus, des emplois et des recettes d’exportation, tout en favorisant l’inclusion sociale, la diversité culturelle et le développement humain. Au Cameroun, le C2D-Culture vise à accompagner le gouvernement dans l’élaboration de ses politiques publiques en définissant un cadre de développement à moyen terme des industries culturelles et créatives.

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© Hervé Fopa , Quotidien de l’Economie

 


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