Douala: Un sexagénaire s’arme d’une carabine pour déloger sa famille d’une église «réveillée»

D’obédience protestante, il ne supportait pas le fait que sa femme et ses enfants  soient des membres actifs de cette communauté religieuse.

L’église «Les envoyés du Christ» situé à Bekoko par Bonaberi dans le 4^e arrondissement de la ville de Douala, a reçu un curieux visiteur dimanche 12 septembre 2021. Il s’agit  de Romanus A., un sexagénaire connu dans le coin comme un agriculteur et un chasseur aguerri. Cet homme qui a vu le jour en 1958, n’a pas investi ce lieu de prière dans l’espoir d’y recevoir des leçons de spiritualité. Il était venu en faire partir sa femme et ses deux enfants Loveline (18 ans) et Glawdys (15 ans), qui ont pris l’habitude de se rendre dans ce lieu de prière pour louer Dieu. Une Situation que Romanus avait du mal à accepter, lui qui est d’obédience protestante.

« De sources policières, Romanus A. qui vit de travaux champêtres et de chasse, avait fait une déclaration il y a quelques mois  au commissariat du 15^e arrondissement. On avait alors consigné dans la main courante  qu’il déplorait que son épouse  fréquente une église réveillée, lui dont l’obédience est un protestantisme classique. Le temps passant, il avait cru cette escapade spirituelle terminée», peut-on lire dans les colonnes de Cameroon Tribune en kiosque ce lundi 13 septembre 2021.

Mais, c’était loin d’être une simple escapade religieuse et spirituelle. Il s’en est rendu compte il y a deux jours, lorsque de retour d’un voyage à Njombe (département du Moungo), il a trouvé sa maison vide.

« Un neveu qui s’est installé dans le même secteur grâce à ses conseils le renseigne. Il a vu Christiana et les enfants munies de bibles, prendre la direction du lieu de culte. Romanus entre alors dans une grande colère. Va dans sa chambre et en ressort avec sa carabine. […]. D’un pas alerte, il débarque chez les envoyés du Christ. On est en plein culte et l’église est pleine. Tellement que certains fidèles sont sur la véranda. Ils seront les premiers à voir venir le danger. Et les premiers à fuir aussi. Très vite c’est la débandade. La quête de salut donne des ailes à tout le monde. Y compris au pasteur. L’épouse et les enfants restent néanmoins sur place. Romanus les somme de renter au plus vite… Un  des fuyards va alerter la police, qui va débarquer pensant à un braquage. Finalement les policiers tombent sur son neveu et des voisins qui leur expliquent la situation», indiquent pour conclure, nos confrères.