in

Vie et trajectoire de Sultan Ibrahim Mbombo Njoya

Mbombo Njoya

Lebledparle.com vous propose la biographie du Roi de Bamoun décédé le lundi 27 septembre 2021, à Paris en France de suites de longue maladie. Retour sur la longue et riche trajectoire du sultan, roi des Bamoun. La biographie a été écrite par Yvan Bounoung de Cameroon-tribune.

Mbombo Njoya
Feu SM Ibrahim Mbombo Njoya – DR

Le sultan, roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, a tiré sa révérence à 84 ans, au bout d’une vie bien remplie, justifiée par une trajectoire exceptionnelle. Administrateur civil de formation, le jeune prince a entamé sa carrière professionnelle au lendemain de l’indépendance du Cameroun. Ainsi, ses premières responsabilités dans l’administration lui permettront d’occuper tour à tour, les fonctions de chef de cabinet du secrétariat d’Etat chargé de l’Information et directeur de cabinet du ministre des Forces armées (1960 et 1961).

Après cette expérience, il gagnera en notoriété et sera coopté dans la haute administration. Il se verra ainsi confier des portes-feuilles ministériels. Ibrahim Mbombo Njoya sera alors ministre des Postes et Télécommunications entre 1982 et 1983 ; ministre de l’Information et de la Culture, de 1986 à 1988 et ministre de l’Administration territoriale entre 1988 et 1990. Il occupera à deux reprises, le fauteuil de ministre de la Jeunesse et des Sports. La première fois, ce sera entre 1983 et 1986 et la seconde fois, de 1990 à 1992. Auparavant, il aura assuré l’intérim du Premier ministre en 1991.

Pour approfondir :   Qui est Jean De Dieu Momo, le nouveau Ministre délégué auprès du Ministre de la justice garde des sceaux ?

Ces expériences de la haute administration ont été ponctuées par dix années dans les arcanes de la diplomatie. Notamment avec des postes d’ambassadeur du Cameroun en République de Guinée équatoriale de 1970 à 1974, et d’ambassadeur du Cameroun en République arabe d’Egypte, entre 1974 et 1980. Sénateur depuis 2013, Ibrahim Mbombo Njoya était aussi membre du Bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.

Pendant qu’il officiait encore comme ministre chargé des Relations avec les assemblées, d’avril à novembre 1992, il sera intronisé 19e roi de la dynastie Ncharé, au mois d’août de la même année. Sa Majesté Ibrahim Mbombo Njoya exercera donc son magistère à la tête du sultanat des Bamoun durant 29 années. Son règne, entamé dans un contexte politique fortement marqué par l’avènement de la démocratie et du pluralisme politique, sera quelque peu fragilisé par la forte implantation de l’Union démocratique du Cameroun de feu Adamou Ndam Njoya. Mais, le sultan gagnera le défi de fédérer son peuple, à la limite divisé politiquement ; de préserver son unité et la cohésion sociale du département du Noun. 

Pour approfondir :   Coupe de la CAF : Un quatuor maghrébin pour diriger le match retour de Coton Sport

Outre ce parcours riche et varié, l’on retiendra que le sultan était un homme épris de paix et de tolérance. Le Noun, a perdu à travers lui, l’un de ses plus illustres fils et le Cameroun, un haut commis de l’Etat. Il a su apporter sa contribution à la construction de la nation camerounaise, partout où il a servi.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nkoumod

Pr Prosper Nkou Mvondo : « Si on passe par les élections à la Fécafoot, Samuel Eto’o Fils ne pourra pas remporter »

Obamio

Pr Nkou Mvondo : « On a un ministère de la Décentralisation qui passe son temps à acheter des voitures alors que tous les Camerounais souffrent »