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Affaire mouvement AGIR-Act et MRC : Le journaliste de Jeune Afrique Georges Dougeli évoque un « règlement de comptes post-mortem »

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Le confrère estime que seule la famille biologique de feu Penda Ekoka a le droit de décréter qui elle veut, persona non grata aux obsèques.

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 Georges Dougeli (c) Droits réservés

Depuis la soirée du dimanche 22 août 2021, l’information fait la boucle sur la toile : le Mouvement Agir-Act interdit aux militants et sympathisants du MRC, ayant participé au lynchage de l’économiste Christian Penda Ekoka dans les réseaux sociaux et médias, de prendre part à ses qui sera dans la région du Littoral le samedi 28 août prochain.

Ce communiqué officiel du Pr Yap Boum II, vice-président d’AGIR-ACT suscite des réactions diverses sur les réseaux à l’instar de celle de Georges Dougeli qui remet en question la sortie de l’homme politique.

 

Lebledparle.com vous suggère la publication du confrère de Jeune Afrique sur sa page Facebook ce 23 aout 2021.

Règlement de comptes post-mortem

Je ne connais pas le signataire du communiqué ci-joint. Je note que sa signature est précédée de « Pr », c’est-à-dire « professeur », en abrégé de ce titre réservé aux gens instruits, en témoignage de leur statut issu de la notabilité universitaire, un milieu où savoir-être et bonnes manières sont exigés. Mais que lit-on de la plume de ce « Pr » ? Qu’un homme politique est interdit d’obsèques pour n’avoir rien dit lorsque la foule lyncheuse des réseaux sociaux s’est attaquée à un ex-allié. A tort ou à raison.

Deux observations :

1-La courtoisie élémentaire aurait voulu que la famille biologique du disparu, en sa qualité de responsable juridique de la dépouille, se chargeât d’écrire- en privé – aux personnes visées pour leur signifier que leur présence n’était pas souhaitée. Elle qui a le droit d’inviter ou d’exclure qui elle veut. Au lieu de quoi, notre « Professeur » choisit de produire un communiqué largement diffusé, portant ainsi à la connaissance du public une décision relative à un événement privé. Dans quel but, si ce n’est d’en politiser la portée ? Cela change tout. Prendre prétexte du décès d’un homme pour régler des comptes politique est-il la meilleure manière de restaurer sa mémoire ? J’en doute.

2- En politique, le ressentiment est toujours contre-productif. J’apprends de nos néo-politiciens qu’il est interdit de regretter le décès d’un adversaire qu’on a critiqué, voire insulté. Dans quelle jungle sommes-nous tombés ? Désormais, l’accès aux obsèques sera-t-il réservé à ceux qui n’ont jamais eu que des mots doux pour le défunt ? Ce raisonnement puéril serait drôle si la circonstance n’était aussi triste. Notre « Pr » signataire de fatwa se trompe et de métier et d’époque. Un conseil : il sera toujours temps de changer de métier si tant est que la politique soit le sien. Ensuite, pour échapper aux « hordes d’imbéciles » qui ont pris le pouvoir sur les RS, que notre « Pr » se retire en ermite dans une grotte. Ainsi échappera-t-il à une mort prématurée due aux insultes. Lol !

Avec tout le respect dû au disparu, sa famille devrait faire retirer ce communiqué indigne.

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