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Fact-checking: 03 attitudes d’Ahmad Ahmad, avant et après sa rencontre avec Paul Biya au Cameroun

Ahmad Ahmad Paul Biya

Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football a t-il peut être été dompté après sa rencontre avec Paul Biya le 2 octobre au Palais de l’unité ?


Ahmad Ahmad Paul Biya
Paul Biya et Ahmad au Palais de l’Unité le 02 octobre 2018 – DR

Le patron de la CAF qui a longuement exprimé ses doutes sur la capacité du Cameroun à organiser la CAN, semble désormais se rétracter. Après sa 1ere rencontre avec Paul Biya mardi 02 octobre, il a assuré que l’organisation n’avait « jamais réfléchi à un retrait » de l’attribution de la CAN 2019 au pays de Samuel Eto’o. Le Bled Parle a comparé quelques postures d’Ahmad Ahmad avant et après sa rencontre avec Paul Biya. Fact-checking

Sur la question de la place de la CAF dans la décision de la tenue finale de la CAN au Cameroun,  Ahmad Ahmad évoquait en septembre passé, dans le journal Le Monde, que la CAF prendra « des décisions de façon collégiale ». Quelques jours après sa rencontre avec Paul Biya, le patron de la CAF s’est montré différent en déclarant que la décision finale reviendra plutôt au Cameroun

Sa posture avant  la rencontre avec Paul Biya.

« Ce n’est pas moi qui vais décider seul si le Cameroun peut organiser ou non la compétition. Nous ne sommes plus dans un système de gouvernance dictatorial, où toutes les décisions étaient prises par une personne. A la CAF, il y a des compétences, des experts. Les décisions sont prises de façon collégiale. » Déclarait t-il dans une interview accordée à Le monde et publiée le 28 septembre2018. Le Malgache rajoutait que, « En 2017, la CAF avait attendu la fin de la présidentielle au Kenya pour annoncer sa décision de lui retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des nations [CHAN] »

Après la rencontre avec le président Biya

« La CAF n’a pas de plan B. La CAF n’a jamais réfléchi à un retrait de la CAN [2019] du Cameroun. (…) Ce n’est pas nous qui organisons. C’est le Cameroun qui accueille cette compétition. C’est le Cameroun qui pourra nous dire demain : “On est prêt” ou “Ah non, donnez-nous du temps” ».

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Sur la question des infrastructures, le Président de la CAF avait été très dur envers le Cameroun.

« Si vous me le demandiez, le Cameroun serait le meilleur pays pour accueillir la Can à cause de son histoire du football, mais il y a encore des questions quant à leur disponibilité à organiser un tournoi réussi », (…) « Il serait dangereux de prendre des risques en faisant jouer les joueurs africains, en particulier les professionnels qui exercent leur métier en Europe et sur d’autres continents, dans des conditions et des installations difficiles. » « Le Cameroun a toujours de gros problèmes d’infrastructures, comme les emplacements et même les hôtels », avait t-il déclaré au micro de Kwesse sport en Aout 2018.

Plus tôt, en Aout 2017, comme le rapportait Lebledparle.com, le président de la CAF avait encore un ton plus dur « Je serai intransigeant avec le Cameroun (…). On ne peut plus se permettre d’organiser des Coupes d’Afrique là où les terrains sont en mauvais état, où les services médicaux sont insuffisants, où les hôtels ne correspondent pas au standing des joueurs… Si tel ou tel État n’est pas à même d’accueillir une phase finale, on procédera à un nouvel appel d’offres. » Lançait t-il à Jeune Afrique en Aout 2017.

Sa posture sur cette question après la rencontre avec le président Biya mardi 02 octobre.

« Le Cameroun sera prêt à l’instant T. (…) Les problèmes ca vient du Cameroun, certains m’appellent pour dire autre chose,  qu’il y’a les nids de poule entre l’aéroport et la ville. Je n’ai pas vu de nids de poule sur le trajet de l’aéroport. Comme quoi, l’ennemi est toujours à l’intérieur. »

Sur l’implication des politiques : au début de son mandat, le successeur de Issa Ayatou semblait mettre  en garde les hommes politiques Camerounais et leur influence sur les décisions de la CAF.

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« La position de la CAF est claire. Il y a un cahier des charges précis à respecter pour cette compétition à 24 équipes qui se déroulera en juin, avec flexibilité au regard de la situation météorologique. Nous ne voulons pas d’intervention des politiciens lors des visites d’inspection sur les sites. Tout doit être transparent. » Ahmad Ahmad en mars 2017 au micro de VoaAfrica

Ce mardi à Yaoundé, Ahmad Ahmad qui ne souhaite pas d’intervention des politiciens a semblé être très ému d’avoir été reçu par Paul Biya. Ce dernier souhaitait convaincre et rassurer le patron de la CAF sur la tenue de cette CAN au Cameroun.

« C’est un signal fort de sa part, d’accepter cette audience. Lorsqu’un un chef d’état est en campagne il n’a pas autre chose à faire que la campagne électorale » a glissé Ahmad au sortir de son tête à tête avec Paul Biya.

Pour rappel, la CAF a annoncé vendredi le 28 septembre à l’issue d’une réunion à Charm el-Cheikh en Égypte, qu’elle rendrait fin novembre sa « décision finale » sur la tenue de la compétition dans le pays de Samuel Eto’o. Dans un communiqué, la CAF pointait « un retard important dans la réalisation des infrastructures ». « La décision finale sera rendue fin novembre après la dernière visite d’inspection du cabinet d’audit Roland-Berger et de la CAF ». Une commission mixte de la CAF et de la Fédération internationale du football (Fifa) se rendra au Cameroun « pour étudier les questions de sécurité », a-t-elle ajouté.

Le président de la CAF a t-il été dompté par l’homme lion après cette 1ere visisite au Cameroun? A vous d’en conclure.


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