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Extrême-Nord : Les ex-combattants de Boko Haram s’interrogent au sujet de leur réinsertion sociale

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Depuis la base de la Force multinationale Mixte où ils se trouvent, les ex-combattants de la secte terroriste Boko Haram attendent avec chagrin la mise en œuvre de leur programme de réinsertion sociale, a appris Lebledparle.com du journal Mutations en kiosque ce mercredi 10 avril 2019.

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Ex-combattants de Boko Haram (c) Droits réservés

À en croire le journal de la rue de l’aéroport, le quotidien de ses anciens alliés de Boko Haram n’est pas du tout aisé. Ils sont près de 400 ex-combattants du groupe terroriste, qui ont choisi de déposer les armes. Ces derniers sont logés à la base de la Force multinationale Mixte (FMM) ; armée mise en place par l’État du Cameroun, du Nigeria et du Tchad pour lutter contre le terrorisme, située à Mora dans la Mayo-Sava.

Le quotidien Mutations, en kiosque ce 10 avril 2019, a donné la parole à quelques-uns parmi eux, Moudou Oumarou qui passe ses journées assis sur un tronc d’arbre : « J’ai participé à de nombreux pillages avec Boko Haram : nous avons brûlé des maisons et tué des gens. Mais, plus le temps passait, plus je constatais que le groupe ne me donnait pas ce qu’il m’avait promis. Quand l’État du Cameroun nous a tendu la main, j’ai jugé bon de retrouver le chemin de la paix et d’abandonner la secte », confie-t-il.

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Mais depuis sont entrée au purgatoire, rien n’indique la venue du Christ : « J’ai de nombreux enfants. Dans l’immédiat, on ne nous propose rien pour gagner de l’argent. Il faut attendre la réalisation des promesses du gouvernement. Et tout va lentement. Nous sommes très embarrassés. Plusieurs d’entre nous risquent de commettre des vols dans la ville pour survivre », affirme-t-il.

Pour Ahmadou : « Les autorités ne nous disent pas si elles vont nous apprendre des métiers ou même nous intégrer dans l’armée. Elles nous parlent seulement des camps qu’elles vont construire pour nous loger. Ce qui nous intéresse, c’est ce qu’on va faire pour retrouver une vie sociale normale ».

Parmi ces ex-combattants, note Mutations, figurent des femmes et des enfants de moins de 15 ans. Depuis la visite en décembre 2018 de Faï Yengo Francis, Coordonnateur national du Comité national de Désarmement, de Démobilisation et de réinsertion des ex-Combattants (CNDDR), ils aucune des promesses tenues n’a été réalisée.

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