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Enam : Controverse sur les listes du recrutement spécial de 119 candidats

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Certains admissibles au concours d’entrée de cette école ont saisi, par correspondances, le Pm, le Minfopra et le Dg pour dénoncer des irrégularités qu’ils disent avoir observées.


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Enam – capture photo

Nouveau rebondissement à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature(Enam). Des candidats admissibles à ce concours pour le compte de l’année académique 2019-2020, réunis sous la dénomination de « collectif des candidats admissibles au concours d’entrée à l’Enam», ont concomitamment saisi le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative(Minfopra), le Premier ministre(Pm) et le directeur général(Dg) de cette école. Dans la correspondance datée du 26 septembre, Ils dénoncent des irrégularités observées lors du recrutement spécial de 119 candidats, lequel a été instruit par le Minfopra.

En effet, le 18 septembre dernier, « en exécution des hautes directives du Premier ministre du 16 septembre, le Minfopra a signé des arrêtés portant admission définitive des candidats des listes des différents concours d’entrée à l’Enam, pour procéder au remplacement des 13 candidats définitivement admis à plus d’un concours, qui ont opéré le choix définitif de leurs sections et produit des lettres de désistement ». Cependant, le communiqué du Minfopra fixe des préalables à remplir. Ainsi, sont concernés par cette mesure, « ceux des candidats déclarés admissibles, ayant pris part aux épreuves orales desdits concours et ayant obtenu le total des points requis pour être reçu, mais non retenus en raison du nombre restreint de places initialement ouvertes ».

Conformément à cette note, le 23 septembre 2019, « nous nous sommes rendus à l’école, mais nous n’avons pas été autorisés d’entrer dans l’établissement au motif que nous n’étions pas concernés », écrivent les membres du « collectif des candidats admissibles au concours d’entrée à l’Enam », dans la correspondance qu’ils adressent au Dg de cette école.

Les dirigeants de l’Enam, pour leur part estiment, pour expliquer l’acte posé, qu’il y a eu quiproquo. « Il n’y avait que 119 places, on ne pouvait pas prendre tous les candidats admissibles, étant donné que le total des admissibles était largement au-dessus de ce nombre. On a donc procédé à un tri des meilleurs candidats. Nous avons d’ailleurs pris la peine d’appeler ces derniers. Ceux qui sont venus manifester, nous leur avons demandé s’ils ont été contactés. Ils ont dit non et donc, ils ne remplissaient pas les critères exigés », explique une source à l’Enam.

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Common law

Le « collectif des candidats admissibles au concours d’entrée à l’Enam », outre le fait d’être lésé, dénonce des irrégularités constatées sur la liste des 119 candidats additifs.  En prime, fait-il savoir, des candidats non déclarés admissibles se retrouvent sur la liste définitive des admis. A titre d’illustration, un nom est lâché, « Alain Herve Kuindjeu Nanyou ». Il ne faisait pas partie des admissibles ayant passé les épreuves orales. Par ailleurs, dénoncent les recalés, des noms de certains candidats forment des doublons en se retrouvant sur les listes d’attente et sur les listes additives. Enfin, aucun candidat de la section Common law n’a bénéficié de cette mesure.

A l’Enam, quelques clarifications sont faites sur les trois points susévoqués. Cependant, y fait-on savoir, c’est le Minfopra qui est chargé de publier les résultats de l’Enam. « Nous faisons le travail technique, c’est au Minfopra d’expliquer s’il y a un intrus sur la liste », explique une source.

Au Minfopra justement, le maître des céans déclare que, « le Common law est une décision du président de la République. C’est lui qui a ordonné que 200 magistrats et 120 greffiers d’expression anglaise soient formés en quatre ans. Cela revient à former 50 magistrats et 30 greffiers annuellement. Donc cette section n’est pas régie par les textes classiques de l’Enam, par conséquent, les candidats du Common law n’étaient pas concernés par le communiqué », explique le Minfopra, Joseph Le.

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Plainte

Pour ce qui est du premier chef d’accusation porté contre les responsables du recrutement spécial de 119 candidats pour l’entrée à l’Enam, à savoir que des noms de certains forment des doublons, l’informateur au Minfopra explique, «il n’y avait pas de liste d’attente au recrutement spécial, il s’agit d’une imagination ». En revanche poursuit-il, « il y a eu des candidats qui étaient déjà admis dans certaines sections et se retrouvaient aussi sur les listes d’attente dans les autres sections. Avec le recrutement spécial, ils ont souhaité partir des sections où ils étaient déjà admis pour d’autres secteurs qu’ils jugent plus juteuses. C’est ce que nous avons refusé. Il faut donner la chance à d’autres Camerounais ». Au sujet du nom ajouté, miraculeusement sur la liste, « cela peut être dû à une erreur matérielle », justifie Joseph Le.

Cette énième polémique au sujet des résultats du concours de l’Enam pour le compte de l’année en cours fait suite à celle ayant alimentée dès la proclamation des résultats d’admission de cette école. En effet, le nom du major au cycle « A » de la division de la magistrature et des greffes, pour ne citer que ce cas, s’est également retrouvé sur la liste d’attente. Il faut rappeler que le collectif des candidats admissibles au concours d’entrée à l’Enam » a d’ores et déjà déposé une plainte au tribunal administratif.

*Jenner Onana, Auteur de l’article


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