in

DIFFA : une maison de distribution pour soutenir le cinéma Africain – Ecrans Noirs 2016

Alain Modot

Créée depuis 2010 par le Français Alain Modo et la Camerounais Jean Hubert Nankam, la société de distribution internationale de film et fictions d’Afrique (DIFFA) a pour ambition de relever le niveau du cinéma africain en le valorisant et vulgarisant à l’échelle international. La rédaction de Lebledparle a rencontré Alain Modo le co-fondateur de DIFFA aux Ecrans Noirs 2016. Il revient ici sur les missions et défis de DIFFA.

Alain Modot
Alain Modot, Directeur général de la DIFFA – © LeBleldParle.com

Qu’est ce qui vous a motivé à participer à ce festival ?

C’est la première fois. Je connaissais cette manifestation de loin. Elle n’est vraiment pas connue partout. Mais c’est la 20 e édition et j’ai décidé d’être là. On a discuté avec Bassek Ba Kobiho et avec mon associé Jean Hubert Nankam qui est le co fondateur de DIFFA. On est venu d’abord pour faire la promotion de DIFFA et rencontrer aussi beaucoup de créateurs Africains et Camerounais. Récupérer des films et séries en distribution ou des projets, de façon aussi à aider les producteurs locaux à exister sur le marché international.

C’est quoi le concept DIFFA ?

C’est une société de distribution qui aujourd’hui regroupe 70 producteurs Africains de 26 pays différents, plus des réalisateurs et producteurs de la diaspora qui sont installés au Brésil, à Los angeles,Londres, Paris etc. On a plus de 700 heures de programmes africains (Films, séries, magazine, documentaire) que l’on vend sur le marché international pour faire remonter l’argent aux producteurs. Le but quand j’ai crée DIFFA avec Jean Hubert Nankam, c’était vraiment de lancer quelque chose pour le développement durable du cinéma Africain. DIFFA se propose de faire circuler les programmes, de les faire connaitre aux clients et aussi de faire connaitre les créateurs et les acteurs et surtout de faire remonter les bénéfices du marché international.

Pour approfondir :   Usa - Cameroun : Inorie fotso se confesse, son single "Tonight" gratuit

Comment se fait le choix des films ? Allez-vous vers les créateurs ?

C’est un peu les deux. Je suis très présent sur les réseaux sociaux. Ca me permet de faire beaucoup de rencontre. Je réussi à avoir de nombreux rendez vous grâce à ce canal.

Où êtes vous basé ?

On a des bureaux à Paris et une filiale à Abidjan. Pour l’instant je circule beaucoup en Afrique. On réfléchit à ouvrir un bureau à Nairobi au Kenya pour la partie anglophone de l’Afrique

Depuis quand existez-vous ?

C’est une marque qui a été lancée en 2010  avec le soutien de l’Organisation International de la Francophonie. En 2016 nous avons signé un partenariat avec Lagardère, groupe international basé à Paris et qui fait dans la distribution et production.

Intéressons nous un peu à vous. Qui est Alain Modo ? C’est un nom que l’on n’entend pas assez dans le milieu du cinéma.

Pour approfondir :   RIFIC 2015: inscriptions aux ateliers de renforcement pour réalisateurs et techniciens ouverts !

Je ne suis pas cinéaste, ni réalisateur, ni auteur encore moins comédien (Sourire). Je suis consultant. J’ai travaillé en Afrique depuis plusieurs années. J’ai fait plusieurs missions. J’ai pendant de nombreuses années en Europe, représenté des producteurs. Mon œil de consultant c’est la connaissance du milieu cinématographique, la distribution et production. Il y a aussi le modèle économique : modèle de soutien et le financement. C’est ce qu’il y a à faire en Afrique. Je ne voulais pas le faire comme un blanc qui va expliquer aux Blacks comment on le fait. Un jour il y a eu un appel d’offre de l’ Organisation International de la Francophonie sur la relance de la distribution, j’ai appelé tous mes collaborateurs, on a monté un petit catalogue et c’est comme ca qu’on a lancé DIFFA.

En tant que Consultant. Pourquoi le cinéma Africain tarde à décoller, surtout le cinéma noir africain. Certains pensent que c’est la formation des acteurs…

Non ! C’est l’absence de financement, c’est l’absence de courage des télévisions qui mettent des télénovelas qu’on leur donne facilement. C’est plus facile pour elles d’avoir le courage de diffuser des œuvres africaines.

Entretien avec Yves Martial TIENTCHEU, Lebledparle.com


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Des collégiens et Lycéens Camerounais.

Cameroun : Le taux de réussite au Baccalauréat général baisse de 5%, voici les chiffres

Des collégiens et Lycéens Camerounais.

Cameroun – Baccalauréat 2016: des candidats déboursent 100 et 150 Fcfa pour obtenir les résultats