in

Martin Camus Mimb, réagit aux critiques sur Canal d’Or, « ceux qui critiquent, ne semblent pas comprendre le vrai problème »

martin camus mim canal or

Les critiques fusent de partout, depuis que le comité d’organisation des Canal 2’Or dévoilé la liste des nominés de la 12e édition de la plus prestigieuse cérémonie de remise des prix aux acteurs culturels camerounais. En réponse à ceux qui critiquent l’organisation, Martin Camus Mimb, se dit être amusé. « Ceux qui critiquent ceux qui contestent n’ont pas compris que dans un désert, le seul puits d’eau qui existe attire tous ceux qui ont soif », a-t-il déclaré dans une publication sur sa page Facebook. Ci-dessous, l’intégralité de sa tribune libre.


martin camus mim canal or
Martin Camus Mimb – DR

BRAVOOOOOO CANAL 2’OR…

Je lis un peu amusé depuis quelques jours, l’actualité autour du Canal 2’or, le plus grand événement de récompenses des acteurs de la culture au Cameroun. J’en ris parce-que ni ceux qui critiquent, ni ceux qui défendent, ne semblent comprendre le vrai problème au centre de leur incompréhensions. D’aucuns vont dire que l’événement est victime de son succès. La crédibilité entassée, fait qu’il est devenu le baromètre et ceux qui n’y sont pas mis en exergue ou leurs fans, se lancent immédiatement dans la decrédibilisation , pour justifier et continuer à exister. En dehors d’un artiste comme Maahlox Levibeur qui a choisi de s’exclure, tous les autres rêvent d’y être et leur absence leur fait simplement mal. Et c’est normal. Et ceux qui critiquent ceux qui contestent n’ont pas compris que dans un désert, le seul puits d’eau qui existe attire tous ceux qui ont soif. Sauf que ça ne les oblige pas à devenir nerveux…

Pour approfondir :   Les meilleures photos du prix sony World Photography 2014

J’ai souvent dit ce que je pense de cet évènement, je vais le redire ici. Le Canal 2’or est un sacrifice culturel, une façon pour ses initiateurs de dire merci aux acteurs culturels et à ce qui fonde ou constitue le socle de Canal 2, la culture. C’est le même esprit qui m’a guidé sur les Rsi Trophees. C’est pourquoi ceux qui sont concernés au premier chef, c’est à dire les acteurs culturels, doivent se battre, oui se battre, pour que cet événement survive. C’est la seule plate-forme d’expression qui leur reste dans un environnement où tout est cramé. On a l’habitude de tout combattre dans ce pays, sans la moindre assurance qu’il y a une alternative. Ceux qui ont par exemple combattu les REMY (Rencontres Musicales de Yaoundé), le MASAO (Festival de voix de femmes) et autres références culturelles aujourd’hui disparues, n’ont que leurs yeux pour pleurer…Comme chaque geste et chaque initiative sont désormais appréciés à l’aune de l’engagement politique et de l’ethnie, faites très attention. J’ai parfois des remarques très acerbes contre le Canal 2’Or…Très souvent, je me rapproche de l’organisation pour leur dire ce que j’en pense. Évidemment ils ont le droit de ne pas m’écouter, parce-qu’ils gèrent les contraintes que je ne maîtrise pas, n’étant pas du comité d’organisation. Mais j’ai le devoir de dire. En deux ans, ceux qui vantent leur expertise ou crachent leur venin, se sont-ils rapprochés du comité avant d’être refoulés ? Et je vais dire quelque chose aux maisons de disque s’il y en a ici. Vous avez le droit d’activer votre lobbying pour que vos artistes soient nommés et ce n’est pas de la tricherie. C’est votre boulot et c’est ainsi que cela se passe partout. Pour le reste, je vais soutenir le Canal 2’Or, je vais accompagner cette initiative, aussi longtemps que je pourrai…il en va de la survie de la culture. J’en ai terminé. Je suis à l’église. Bravo au Comité D’organisation!

Pour approfondir :   Cameroun - Mondial 2014: Un rap pour le geste d’Alexandre Song

Martin Camus MIMB

Homme de culture


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Jean De Dieu Momo actualite hebdo

Thierry Mbepgue : « le bamiléké de service [Jean De Dieu Momo] qui se plait dans son rôle »

Olivier Bibou Nissack

Wilfried Ekanga admiratif de son  » frère  » Bibou Nissack : « Le  » tueur de profs « , le vrai, c’est lui »