Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a démenti des informations selon lesquelles des militaires ont incendié des habitations du 16 au 17 février 2019 à Kumbo, dans le Nord-Ouest.
Cette sortie fait suite aux allégations faites par l’Organisation Non-gouvernementale (Ong) Human Rights Watch, qui a dénoncé les abus commis dans cette ville. « Lors du week-end dernier, apparemment en guise de représailles contre des habitants suspectés d’être des sympathisants des séparatistes, les forces de sécurité ont mis le feu à un grand nombre de maisons et de magasins à Kumbo. Les destructions de propriétés privées par les forces de sécurité camerounaises sont monnaie courante depuis le début de la crise », dénonce Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch.
En réaction, René Emmanuel Sadi soutient que l’intervention des militaires n’était pas portée contre les populations civiles mais faisait suite à l’entrée de combattants sécessionnistes dans la ville de Kumbo. « Dans la nuit du 16 au 17 février 2019, alertées par les populations de Kumbo, de la présence des rebelles sécessionnistes, ayant investi des abris et des débits de boissons dans la ville, les forces nationales de défense et de sécurité sont intervenues et ont mis lesdits assaillants en déroute en procédant, par ailleurs, à des actions ciblées, détruisant les abris leur servant de refuge et récupérant tout leur arsenal de guerre », précise le communiqué ministériel rendu public jeudi.
« En aucun cas, les forces camerounaises de défense et de sécurité n’ont incendié des maisons d’habitation », martèle René Emmanuel Sadi avant de mettre les populations en garde contre la désinformation.