Le gouvernement Kenyan a demandé samedi 24 novembre au Cameroun de donner des réponses sur les circonstances de la mort du prêtre Cosmos Omboto Ondari, le 21 novembre dernier à Kembong, région du Sud-Ouest, en proie à un conflit armé entre séparatistes et armé régulière.
La demande a été présentée par le ministre kenyan des Affaires étrangères, nous fait savoir Journal du Cameroun.
Selon cette source, seule l’identité des meurtriers du prêtre Cosmos Omboto Ondari reste à établir. Pour l’heure, deux versions le récit – celle de l’Eglise qui en attribue la responsabilité à l’armée et la version du gouvernement camerounais qui accuse les milices sécessionnistes -s’opposent.
Dans un communiqué rendu public le 23 novembre, l’évêque de Mamfé, Mgr Andrew Nkea raconte que le jeune homme ordonné prêtre en avril 2017 a succombé aux balles des militaires. Il explique : « J’étais personnellement à Kembong pour rencontrer les chrétiens qui étaient avec le père lorsqu’il a été tué. Ils m’ont expliqué qu’un véhicule de militaires est entré dans le village et durant le passage dudit véhicule, les militaires tiraient au hasard. Le père a tenté de s’enfuir à l’église et alors qu’il n’était plus loin de la porte, il a été atteint par les balles. Il est mort sur le champ »
Cette version de l’évêque est celle qu’approuve le Vatican.
Le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, pour sa part, soutient qu’il n’en est rien. Il accuse des combattants sécessionnistes de s’être fait passer pour des militaires en arborant leurs treillis. Il affirme que « Le premier élément d’enquête montre que les auteurs de ce crime ont usé de perfidie dans le but de faire porter la responsabilité de leur crime aux forces de Défense et de sécurité ».
Sur place, certains récits par contre, rapportent ce type de comportement chez certains soldats camerounais présents dans des deux régions en crise.
Le prêtre avait été assassiné devant sa paroisse à Kembong, dans le département de la Manyu par balles, au moment d’un office religieux dans sa Paroisse.