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Coronavirus : Une étudiante camerounaise en Chine évoque ses inquiétudes à propos du virus

Arielle Amanya

Si quelques assurances ont été données par les autorités camerounaises au sujet du virus chinois qui fait des morts depuis le mois de janvier dernier, notamment en suspendant l’importation d’animaux et produits halieutiques provenant des pays touchés par l’épidémie, l’on n’en sait pas plus sur la situation des compatriotes résidants dans ces pays.

Arielle Amanya
Arielle Amanya (c) Lebledparle.com

Dans une interview exclusive accordée à lebledparle.com, Arielle Amanya, étudiante camerounaise en Chine s’exprime sur cette épidémie. Selon elle, parler du rapatriement est un risque car le Cameroun n’est pas à même de faire face à cette situation. Dans la foulée, elle appelle ses compatriotes à rester vigilants et surtout dans les prières.  

Ci-dessous, l’entretien de la rédaction de lebledparle.com avec Arielle…

Bonjour Arielle Amanya, vous êtes camerounaise résidante en Chine. Combien de temps y êtes-vous ?

Bonjour Le Bled Parle et merci pour l’opportunité que vous me donnez de m’exprimer ! Alors, après l’obtention d’une bourse d’étude à l’Institut Confucius de l’Université de Yaoundé II, où je suivais des cours parallèles à ceux de l’Université de Yaoundé I, je m’installe en Chine en début du mois de septembre de l’année 2017.

Depuis la fin du mois de décembre 2019, l’on parle du Coronavirus qui sévit dans ce pays. Êtes-vous au courant de cette maladie ?

Bien évidemment, étant donné que tout commence ici. Mais il faut dire que cette épidémie est devenue un peu plus médiatisée à partir du mois de janvier 2020.

Connaissez-vous des personnes proches de vous qui auraient contractées la maladie ? 

La vitesse à laquelle se propage cette maladie est un peu plus inquiétante, avec des symptômes assez douloureux qui peuvent conduire au décès. Mais pour le moment, dans mon entourage, je ne connais personne qui ait été contaminée par cette maladie. Et d’ailleurs, je ne le souhaite à personne.

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Comment vivez-vous depuis l’apparition de cette maladie ? Vous sentez-vous en sécurité ?

Depuis la survenue de cette maladie, je vis beaucoup plus à l’intérieur, cela me permet d’être moins en contact avec des gens dans la mesure où elle se contamine d’Homme à Homme. Lorsqu’il m’arrive de sortir pour des nécessités, je prends autant que possible des précautions pour éviter d’être infectée même si on n’est jamais protégé à 100%. L’établissement et le système de sécurité font de leur mieux pour nous tenir hors de danger, cela n’empêche pour autant pas que nous soyons inquiets, ceci jusqu’à ce que la situation soit complètement sous contrôle. Nous traversons là une période assez difficile, mais elle passera.

Depuis l’arrivée de cette épidémie, certains pays estiment qu’il faut rapatrier leurs ressortissants. Souhaitez-vous retourner au Cameroun, le temps que la maladie soit maîtrisée ou éradiquée totalement ?

Euh, avant de voir des camarades rentrer chez eux à cause de cette épidémie, sincèrement, je n’y avais pas pensé. Mais si on met à ma disposition un moyen de transport aller et retour pour venir terminer ma formation, que l’on s’assure que je ne sois pas être contaminée, je retournerai peut-être. Je ne voudrais pas prendre le risque de rendre le choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.

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Quelles sont les mesures prises par l’État du Cameroun pour garantir votre sécurité là-bas en Chine ?

Euh, j’avoue que jusqu’à présent, en ma connaissance, aucune mesure n’a été prise ce qui est pour du moins inquiétant. Une lettre avait été adressée au gouvernement Camerounais dans cette optique, nous en attendons toujours la suite.

Un étudiant camerounais est victime de la maladie et est actuellement sous soins. Penses-tu que le Cameroun est à même de faire face à cette menace ?

Euh, ce n’est pas encore une menace pour le Cameroun puisque l’étudiant est en Chine, ceci dit, je doute que le Cameroun puisse faire face à cette épidémie.

Quel message pour les camerounais qui s’inquiètent pour vous qui résidez en Chine ?

Pour le moment, nous nous débrouillons à aller bien. À l’exception de notre compatriote qui en est actuellement souffrant et de certains qui se trouvent dans des villes et endroits où ils ont des difficultés à se procurer le nécessaire pour la survie (ce qui risquerait devenir une situation générale si la situation ne s’améliore pas). Nous prenons les précautions nécessaires, même si cela n’empiète rien sur l’inquiétude. Tout en espérant bien plus que vous que la situation soit très vite sous contrôle. Pour cela, n’hésitez pas à nous introduire dans vos prières et pourquoi pas, aider au développement d’un vaccin.


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