Suite à l’interdiction par le sous-préfet de Yaoundé II de leur sit-in en protestation au maintien en fonction de certains directeurs généraux et adjoints, ainsi que des Présidents des Conseils d’Administration dans des entreprises publiques, le Front des Démocrates camerounais a réagi dans un communiqué dans lequel, il marque son indignation.
Ci-dessous, lebledparle.com vous propose dans son intégralité, la sortie du FDC
COMMUNIQUE
RELATIF À L’INTERDICTION DU SIT-IN PACIFIQUE ET RÉPUBLICAIN DU FDC CONTRE LE MAINTIEN ILLÉGAL EN FONCTION DES PCA, DG ET DGA
Le Front des Démocrates Camerounais (FDC) est largement surpris et étonné de l’interdiction du sit-in projeté à l’esplanade du Palais des Congrès à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire de novembre 2021 par le Sous-Préfet de l’Arrondissement de Yaoundé 2, pour le motif de velléités de trouble à l’ordre et à la tranquillité publics.
Pour un SIT-IN, cela est quand même surprenant qu’on nous présente ce type de motif. Est-il nécessaire ici de rappeler qu’un SIT-IN c’est une manifestation caractérisée par une position assise dans un lieu public ou ouvert au public. C’est le fait de s’asseoir dans un lieu précis, en général avec un message écrit, sans aller et venir ou faire du désordre.
Pour le FDC et l’ensemble de nos militants, tout était envisageable, sauf l’interdiction, puisqu’ici, il ne s’agissait pas d’une marche, mais uniquement d’un sit-in. S’il s’agissait d’une marche, on aurait pu comprendre que le motif de velléités de trouble à l’ordre et à la tranquillité publics soit évoqué ; mais dans le cas d’espèce, le FDC avait prévu d’aller s’asseoir tranquillement avec ses militants de telle sorte qu’ils soient visibles par les élus de la Nation, pour leur rappeler que :
1. Qu’ils ne sauraient examiner et voter le budget 2022 alors qu’une bonne partie de ce budget sera géré par 120 personnes hors la loi.
2. Qu’il est de leur devoir républicain en qualité de représentants du peuple de ne pas cautionner la violation de l’article 70 alinéa 4 de la loi n°2017/0011 du 12 juillet 2017 portant statut général des établissements publics, qui dispose : « Dans tous les cas, les mandats cumulés d’un directeur général ou de son adjoint ne peut excéder 3 ans renouvelables deux fois «
3. Que face à cet inconfort juridique, qu’il est de leur devoir de saisir le Conseil Constitutionnel afin qu’il statue sur le fond et ordonne la cessation d’activité des PCA, DG et DGA illégaux.
Le FDC va poursuivre son combat pour l’instauration de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.
(é) Dénis Emilien Atangana