Leurs mères respectives qui sont des détenues, refusent de se séparer d’eux.
Le constat a été fait le 16 juillet dernier, lors de la visite dans le pénitencier, du président de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl).
Chemuta Divine Banda est allé toucher du doigt les conditions de détention des quelques 4000 âmes qui y vivent.
Il a donc appris que la prison abrite des nourrissons. Le plus âgé a déjà un an, tandis que la plus jeune n’a que deux mois et prend encore le sein de sa mère. Ils y ont vu le jour et y vivent. Le régisseur de la prison indique que les génitrices respectives de ces enfants ne veulent pas s’en séparer. Médard Koalang Bomotoliga a cependant souligné que le service social envisage mettre les bébés hors de cet univers.
Surpopulation
La visite du président du Cndhl a également permis de reposer la question du surpeuplement de ce pénitencier. Conçue au départ pour accueillir moins de 800 personnes, la prison dénombre à ce jour un peu plus de 4000 détenus parmi lesquels 211 mineurs. Ce qui pose naturellement un problème de promiscuité en particulier et des mauvaises conditions de détention en général.
Dans une tribune libre publiée dans certains journaux en début de mois de juillet, l’écrivain Enoh Meyomesse, détenu depuis le 22 décembre 2011 parle de long en large des « misères » des prisonniers.