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Celestin Bedzigui : « Une politique de « de-francisation » serait  une manière d’ouvrir à notre jeunesse de nouvelles opportunités »

Capture Celestin Bedzigui

Dans une publication ce 12 janvier 2019 dans les réseaux sociaux, l’homme politique Camerounais revient sur la prise de position de la France au sujet de la situation en RDC et estime que l’Hexagone est « une malédiction » à laquelle l’Afrique devrait tourner le dos pour avoir « de nouvelles opportunités ».

                                             Capture Celestin Bedzigui

Celestin Bedzigui – DR

 Ci-dessous, sa publication dans son intégralité :

LE TEMPS DE DIRE « BYE BYE LA FRANCE », CE PAYS MALÉDICTION POUR L’ AFRIQUE

La récente prise de position pour le moins indécente et précipité de M. Le Drian, Ministre Francais des affaires etrangeres sur l’élection en RDC confirme un fait: La France est une malédiction pour l’Afrique Noire; une désormais  » puissance moyenne  » qui peine â avoir un système de gouvernance stabilisé… Les « gilets jaunes  » illustrent bien que ce pays est à classer en bonne place dans les « Failed States »…

Comment un pays qui se veut être une référence en matière de respect de l’ordre républicain peut il opposer une estimation de résultats électoraux proclamés par une instance institutionnelle étatique à celle d’une ONG fut elle une émanation du clergé d’une obédience religieuse? Fait plus disqualificatoire: le contrôle des élections n’est pas l’objet de la mission de cette institution qui sort ainsi de son rôle, toute chose que ce Ministre semble ignorer.

Pour approfondir :   Ballon d’Or Africain 2017 : Patrick Mboma critique la CAF après la mise à l’écart de Vincent Aboubakar

Rapprocher à la récente décision du régime Macron de fermer l’accès des universités françaises aux étudiants africains, cette manifestation flagrante de la malveillance de la France vis à vis d’une Afrique Noire qui s’émancipe doit inspirer une réplique incisive dont les marqueurs seraient les suivants:

– que les pays d’Afrique Francophone reorientent l’axe principal de leur coopération internationale vers les puissances montantes que sont la Chine, le Japon, la Corée, l’Inde,

– que par ailleurs la langue française cesse d’être la première langue d’alphabétisation et d’éducation pour être remplacée par l’anglais, avec l’enseignement du chinois mandarin comme deuxième langue et le français une langue optionnelle comme l’espagnol et l’allemand; le but visé ici est de mettre l’élite de notre continent au niveau de la norme linguistique qui régit les grands courants d’échanges internationaux en matière scientifique, économique et culturel.

Pour approfondir :   Point de vue : « Cette ficelle (...) consiste pour un régime aux abois, fragilisé et contesté de l'intérieur, à créer un ennemi extérieur»

Ce deuxième marqueur est une exigence principielle dont je peux personnellement témoigner de la nécessité. En effet, pendant les 10 années que je viens de passer aux USA, le « language barrier », le fait d’être « francophone » avec l’accent qui va avec, aura été un handicap que j’ai eu à traîner comme un boulet de canon. Une politique de « de-francisation » serait donc une manière d’ouvrir à notre jeunesse de nouvelles opportunités. Et il ne faut pour cela qu’une décennie, le temps mis par la France à « degermaniser » complètement le Kameroun après la première guerre mondiale 1914-1918.

Dans cette perspective et en souhaitant à tous un bon week end, je crie à pleins poumons: Bye Bye la France… Viva Africa.


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