L’information a été révélé dans l’édition du Trihebdomadaire « L’œil du Sahel », parution de ce lundi 28 mai 2018.

Dans une motion de soutien, publiée dans l’édition de Cameroon-Tribune du vendredi 25 mai 2018, les « forces vives de la région du Sud », ont appelé Paul Biya, Président de la République et Président national du RDPC, à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle de 2018. Le nom de Jean Foumane Akame, membre du Conseil Constitutionnel et Conseiller juridique du Chef de l’Etat figure dans la liste des signataires de ladite motion intitulé : le Sud a choisi son candidat : c’est Paul Biya ».
D’après Raoul Guivanda qui a signé l’article, la présence du nom de ce membre du Conseil Constitutionnel pose un problème au regard de la loi N° 2004/005 du 21 avril 2004, portant statut des membres du Conseil Constitutionnel et par ricochet comme balise à l’indépendance des membres de certaines institutions afin d’en assurer sa crédibilité. L’article 5 du chapitre III de cette loi suscitée stipule que : « les membres du Conseil Constitutionnel doivent s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l’indépendance et la dignité de leurs fonctions. Ils s’interdissent en particulier, pendant la durée de leur fonction : (…) d’occuper au sein d’un parti, d’une formation politique, d’une association partisane ou syndicale, tout poste de responsabilité ou de direction, et d’une façon générale de faire apparaitre de quelque manière que ce soit leur appartenance politique ou syndicale (…) ».
Pour rappel, le magistrat hors échelle, ancien chancelier de l’université de Yaoundé, a été fait membre du Conseil Constitutionnel, le mercredi 7 février 2018, par un Décret du Président de la République.