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Cameroun : Un ancien journaliste de la CRTV critique l’attitude de certains confrères après l’arrestation de Mimi Mefo

Antoine marie ngono

Antoine Marie Ngono se dit déçu par certains journalistes après  » la dernière actualité’’ liée à l’affaire Mimi Mefo et cie.


Antoine marie ngono
Antoine Marie Ngono – DR

Dans une chronique intitulée  Nostalgie du temps passé et Journalisme alimentaire, l’ancien Directeur de l’information de la CRTV, condamne « le silence des patriarches de la profession » après l’arrestation de Mimi Mefo. Pour lui, ce silence «  est assourdissant »

Lebledparle.com vous propose la chronique du journaliste Principal hors échelle et ancien Editorialiste de la chaîne publique.

 » Il y a 28 ans, un jour de mai, alors que la presse privée respirait à pleins poumons l’air de la démocratie retrouvée, et qu’une chape de plomb étouffait la presse publique, le rédacteur en chef de Radio Cameroun et moi décidâmes d’adresser une lettre ouverte au Ministre de l’information de l’époque. Il s’agissait de Henri Bandolo, que je considère comme le meilleur de nous tous, tant comme journaliste que comme ministre de l’information. Notre lettre visait à obtenir plus de liberté aussi pour la presse publique. Nous nous rendimes à son domicile, sis Titi garage, pour lui remettre le pli. Alors que nous nous attendions à recevoir une volée de bois vert, il nous accueillit avec un bouillon de chèvre. A la fin, il nous remercia pour cette sortie épistolaire venant de notables de radio Cameroun, car elle contribuait à le conforter dans les positions qu’il défendait en haut lieu, à savoir qu’il fallait laisser les journalistes faire leur travail. Nous ne fûmes pas sanctionnés. Au contraire, nous eûmes des promotions. Le patron protégeait d’abord ses confrères, qu’il n’hésitait pas à sanctionner avec une rare vigueur quand l’occasion se présentait.

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Une autre fois, en tant que Président de la commission éthique de l’ujc, je commis un communiqué pour condamner l’arrestation de Pius Njawe dont le journal avait annoncé un malaise du Président de la république au stade. Je fus convoqué par le ministre de la communication de l’époque, aujourd’hui sénateur. Il m’expliqua un certain nombre de choses qui m’ouvrirent les yeux.

Comme ils sont loin, ces temps. Que sont devenues les instances d’auto régulation de la presse camerounaise qui permettraient de laver le linge sale en famille ? Face à la dernière actualité, le silence des patriarches de la profession est assourdissant. Normal. Ils mangent.

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Il est tant que cette profession à laquelle je n’appartiens plus depuis dix ans se réveille, et que ceux à qui elle a tout donné le lui rendent. « 


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