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Cameroun : Thierry Batoum le président de l’Addec raconte sa garde vue

ADEC

Joint au téléphone hier, Thierry Batoum dit être toujours retenu au commissariat du 5ème arrondissement de Yaoundé. Il déclare qu’une plainte a été déposée contre lui par Jean Emmanuel Pondi, le secrétaire général de l’université de Yaoundé I. Celui-ci l’accuse de trouble à l’ordre public et incitation à la révolte.

Image des manifestants de l'ADDEC
DR

Ceci pour avoir voulu organiser une marche « silencieuse et pacifique » à l’université de Yaoundé I le 18 novembre 2015, en signe de protestation de « la vente illégale des cartes d’étudiants » dans cette université d’Etat. Cependant, un communiqué de Maurice Aurélien Sosso, le recteur de l’Université de Yaoundé I publié le 17 novembre dernier, indique que « La photo à apposer sur la carte est, et a toujours été comme dans toutes les universités du monde, à la charge de l’étudiant. Le coût de la photo minute dans la ville de Yaoundé est de 2000 F.Cfa ». Cette somme correspondant à celle prélevée à chaque étudiant pour la confection de sa carte d’étudiant. Interpellé le 16 novembre dernier, par des agents de la police campus, le président de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) est quelques heures après, conduit au commissariat du 5ème arrondissement de Yaoundé, avant d’être déféré le lendemain au parquet du tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif.

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Thierry Batoum
Thierry Batoum, président ADDEC – DR

« Le 17 novembre dernier j’ai été déféré au parquet où j’ai passé la nuit avant d’être entendu par le procureur. J’ai ensuite été renvoyé au commissariat du 5ème arrondissement pour complément d’enquête », déclare-t-il. D’après maître Hyppolite Meli, l’avocat de Thierry Batoum, « pour complément, l’enquêteur va entendre les deux étudiants qui étaient avec son client lors de son arrestation à l’entrée de l’université de Yaoundé I, et tous autres étudiants qui étaient dans le projet de la manifestation ». C’est après cela que Thierry Batoum sera à nouveau entendu par le procureur du tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif ce jour.

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© Le Jour : Bravo Tchundju


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