Dans une publication sur sa page Facebook datée du 28 avril 2025, le président Paul Biya a exprimé sa reconnaissance envers la société civile camerounaise. « La société civile camerounaise est d’un dynamisme remarquable et d’une contribution appréciée à l’éducation à la citoyenneté, à la promotion des causes de natures diverses (politique, économique, culturelle, environnementale, corporatiste, etc.). Ma conviction est qu’il n’y a pas de régime démocratique prometteur, sans société civile énergique », a-t-il déclaré.
Cette prise de parole intervient dans un contexte politique particulier. Depuis le 1er avril 2025, le chef de l’État a intensifié sa présence sur les réseaux sociaux, une démarche qui coïncide avec une atmosphère de précampagne électorale, à quelques mois du scrutin présidentiel d’octobre.
» Ces ministres et directeurs généraux… Mais qui les nomme ? »
La publication du président Biya a suscité de vives réactions parmi les internautes camerounais. Certains ont exprimé leur scepticisme quant à la cohérence entre les propos du président et la réalité du terrain. « D’aucuns disent que Paul Biya n’est pas le problème, ce sont ses ministres et directeurs généraux… Mais qui les nomme ? », s’interroge un Camerounais sur la toile.
D’autres ont mis en lumière des situations conflictuelles impliquant des organisations de la société civile. « Le REDHAC (Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale) est dans le Moulinex (dans la pression du ministre de l’administration territoriale) à Douala », a rapporté un internaute, tandis qu’un autre a appelé directement le président à intervenir : « Monsieur le président excellence, chef de l, État, chef suprême des armées sur ce DONNEZ DES HAUTES INSTRUCTIONS AU MINAT de desceller les locaux du REDHAC à Douala je vous remercie ».
Expulsions des Camerounais en Guinée Equatoriale
La question des Camerounais déportés de Guinée équatoriale a également été soulevée. « Parle nous de nos frères déportés de la Guinée Équatoriale », a écrit un utilisateur, témoignant de l’inquiétude persistante autour de cette affaire.
Enfin, certains internautes ont exprimé leur lassitude face aux discours politiques jugés peu suivis d’actions concrètes. « Les discours sans réalisation chaque mandat en tout cas on ne jette jamais un poussin qui bouge que des promesses fallacieuses », a commenté un internaute.