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Cameroun : Paul Biya salue la société civile, et la toile se met en colère

Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas, et à l’instar de certains de ses adversaires politiques tels que Maurice Kamto, Cabral Libii, Serge Espoir Matomba et Joshua Osih, Paul Biya a intensifié sa présence sur les réseaux sociaux. Dans une publication faite ce mardi, il a exprimé sa reconnaissance envers la société civile camerounaise. Cependant, cette déclaration du président, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 42 ans, a suscité des réactions contrastées parmi les internautes, avec certains qui expriment leur mécontentement.

Paul Biya sur Facebook
Illustration : Paul Biya et son post sur Facebook - DR

Dans une publication sur sa page Facebook datée du 28 avril 2025, le président Paul Biya a exprimé sa reconnaissance envers la société civile camerounaise. « La société civile camerounaise est d’un dynamisme remarquable et d’une contribution appréciée à l’éducation à la citoyenneté, à la promotion des causes de natures diverses (politique, économique, culturelle, environnementale, corporatiste, etc.). Ma conviction est qu’il n’y a pas de régime démocratique prometteur, sans société civile énergique », a-t-il déclaré.

Cette prise de parole intervient dans un contexte politique particulier. Depuis le 1er avril 2025, le chef de l’État a intensifié sa présence sur les réseaux sociaux, une démarche qui coïncide avec une atmosphère de précampagne électorale, à quelques mois du scrutin présidentiel d’octobre.

 » Ces ministres et directeurs généraux… Mais qui les nomme ? »

La publication du président Biya a suscité de vives réactions parmi les internautes camerounais. Certains ont exprimé leur scepticisme quant à la cohérence entre les propos du président et la réalité du terrain. « D’aucuns disent que Paul Biya n’est pas le problème, ce sont ses ministres et directeurs généraux… Mais qui les nomme ? », s’interroge un Camerounais sur la toile.

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D’autres ont mis en lumière des situations conflictuelles impliquant des organisations de la société civile. « Le REDHAC (Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale) est dans le Moulinex (dans la pression du ministre de l’administration territoriale) à Douala », a rapporté un internaute, tandis qu’un autre a appelé directement le président à intervenir : « Monsieur le président excellence, chef de l, État, chef suprême des armées sur ce DONNEZ DES HAUTES INSTRUCTIONS AU MINAT de desceller les locaux du REDHAC à Douala je vous remercie ».

Expulsions des Camerounais en Guinée Equatoriale

La question des Camerounais déportés de Guinée équatoriale a également été soulevée. « Parle nous de nos frères déportés de la Guinée Équatoriale », a écrit un utilisateur, témoignant de l’inquiétude persistante autour de cette affaire.

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Enfin, certains internautes ont exprimé leur lassitude face aux discours politiques jugés peu suivis d’actions concrètes. « Les discours sans réalisation chaque mandat en tout cas on ne jette jamais un poussin qui bouge que des promesses fallacieuses », a commenté un internaute.


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