La lecture du document d’enquête signé du ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh a été faite au poste national de la CRTV ce 21 avril 2020.
La commision d’enquête a rendu sa copie ce jour. En effet, Dans la nuit du 13 au 14 février 2020, un drame était survenu dans le village Ngarbuh, région du Nord-Ouest. A l’issue de ce drame, deux thèses s’opposaient.
D’une part, le communiqué du porte-parole de l’armée appuyé du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense Joseph Béti Assomo et du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi démontraient que l’armée n’était en rien coupable de « massacre » car il n’était question que d’un malheureux incident. Le gouvernement avait alors soutenu la mort de « cinq personnes dont une femme » au cours d’un « accrochage entre l’armée et les séparatistes ».
Une thèse que refutaient les ONG qui imputaient plutôt le massacre d’une vingtaine de civils à l’armée camerounaise.
Face à ces positions contradictoires, le chef des forces armées avait instruit l’ouverture d’une enquête approfondie pour y voir clair.
Les résultats des enquêtes parus ce 21 avril 2020, soit deux mois et une semaine après la tragédie font état de ce que les chefs de troupes n’ont pas su maitriser « leurs hommes » y compris les membres des comités de vigilance et par conséquent, doivent répondre de leurs actes devant la Justice.
Quant aux victimes qui avaient été enterrées, le président Paul Biya, a ordonné leur exhumation afin de leur réserver des obsèques dignes et les familles des victimes seront sans doute indemnisées.