Les employés se plaignent des mauvaises conditions de travail au sein de cet établissement hôtelier classé 5 étoiles.
Les bâtiments obsolètes, les appareils de cuisine désuets, c’est du moins les échos qui parviennent à notre rédaction. Situé en plein cœur de la capitale, à une cinquantaine de mètres de la primature, affiche fière allure sur la coque.
Des sources internes à EcoMatin révèlent un malaise dû à un environnement de travail « fin de race ». « Le climat social est délétère (…) Toutes les conditions ne sont pas réunies pour optimiser notre travail. Les dirigeants de l’entreprise ne se bougent pas pour remédier à la situation », dénonce un employé sous anonymat dans les colonnes d’EcoMatin. Il renseigne d’ailleurs qu’ils sont privés de toilettes depuis de près de six mois.
Selon cette source, seuls les espaces généralement ouverts au grand public (restaurant, bar, accueil, salles de conférences…), ont bonne apparence. Dans les coulisses, le degré de délabrement inquiète à de nombreux endroits. L’état de vétusté de certaines chambres, les tapis vieillissants, les installations électriques pas toujours optimales, la tuyauterie régulièrement défaillante sont quelques aspects alarmants que l’on puisse observer.
La gestion du plan de carrière des employés n’est pas en reste. « Pour espérer obtenir un CDI [Contrat à durée déterminée, ndlr] pour certains postes de travail, il faut patienter en moyenne 7 ans », apprend-on. Le Hilton a besoin d’un personnel important, dont la plupart sont au départ des collaborateurs externes, appelés souvent lors des hautes saisons.
« Il faut attendre environ trois ans pour espérer un contrat d’apprenti ; deux autres années pour passer à un Contrat à durée déterminée (CDD), et enfin patienter en moyenne trois ans de plus pour décrocher son CDI. Une manière pour l’entreprise de contourner autant que possible le fisc crée en tout cas la démobilisation chez les employés dont les départs se multiplient », relate EcoMatin.
Seulement, les plaintes des clients sont perçues sous un même œil (négligence). Cette situation n’est pas nouvelle. On se souvient qu’en 2015, le Hilton de Yaoundé était resté sans directeur général durant près de six mois. Après le départ de Rolland Muntzer le 15 mars, son successeur avait refusé de prendre la direction de l’hôtel, estimant qu’il était vétuste.