A 39 ans, elle a déjà bâti une solide réputation en tant que journaliste au Cameroun à la CRTV. Sa particularité depuis une dizaine d’années ce sont aussi ses cheveux crépus. Retour sur les secrets de son afro naturel.
« Je n’ai rien contre le défrisage des cheveux. Mais un jour j’en ai eu marre et j’ai décidé de me faire couper les cheveux à ras ». Cette décision, Chetah Bile l’a prise après la naissance de son fils, il y a dix ans. Un choc pour ses proches et son entourage. Chetah subit d’ailleurs une explosion de colère de la part de son époux. « Il ne s’agit pas seulement de ton image, mais aussi de la mienne ! » tonne-il régulièrement, à l’endroit de son épouse, qui se fait une coiffure à la garçonne toutes les semaines.
La crise conjugale dure deux ans environ. Chetah laisse pousser ses cheveux. Et un soir, alors qu’elle s’est fait des tresses, son fils s’exclame : « Ah maman tu as les tresses comme les mamans de mes amis!» Séduite par ce commentaire, elle se lance dans ce qui est considéré aujourd’hui comme la tendance nappy. Mais une fois encore, le style de tresses qu’elle adopte ne fait pas l’unanimité. Certains finissent même par la taxer de villageoise : « Je faisais face à une certaine agressivité. Les gens ne comprenaient pas comment une personne de mon niveau, une journaliste, puisse se laisser aller ainsi ! (…) Je ne pense pas pour autant avoir été mise à l’écart au boulot à cause de mon style. Et si on ne me voit que rarement devant le petit écran, c’est en partie parce que j’ai du mal avec la télévision. J’y vais quand je reçois un ordre de ma hiérarchie ou quand je dois intervenir dans une émission».
Petits secrets de Nappy
Si l’aventure nappy version Chetah Bile divisait au départ, de plus en plus de personnes apprécient. Et c’est avec générosité que la belle journaliste nous donne quelques tuyaux. « Le cheveu crépu est sec et demande du soin. Il faut faire boire ce cheveu. C’est pour cela que je laisse les miens sous l’eau ou sous la douche pendant une trentaine de minutes chaque fin de semaine, au lieu d’acheter les sprays chimiques que proposent les cosmétiques ». Elle affirme par ailleurs ne pas dépenser trop d’argent pour entretenir ses cheveux : « Je fais mon shampoing avec le savon noir marocain et j’éponge mes cheveux avec une serviette puis, quand ils sont humides, je fais un bain d’huile soit avec de l’huile d’argan, soit avec de l’huile d’amande douce, soit encore avec de l’huile de palmiste… »
Nappy… jusqu’au bout ?
Pour Chetah Bile, peu importe l’état du cheveu. Qu’il soit raide, afro, crépu, frisé, défrisé, ou ondulé, l’essentiel est d’être en harmonie avec soi-même. Et pour le moment, l’épouse d’Olivier Bile – Président de l’Union pour la fraternité et la prospérité (Ufp) – se sent belle avec ses cheveux. « J’aime ce que je vois dans mon miroir, j’accepte ce que je vois dans mon miroir, j’assume ce que je vois dans mon miroir. Et si demain j’ai envie de revenir au défrisage… Je verrai !», conclut-elle.
Chetah Bile, née Chetah Fondjio Prudence, est venue au monde le 04 mai 1978 au Cameroun. Elle est journaliste, diplômée de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) depuis décembre 2000. Elle a travaillé à Mutations – quotidien privé au Cameroun – puis au Poste national de la Crrtv, où elle est recrutée en 2003. Elle y sera tour à tour reporter, présentatrice d’émissions, chef de service des magazines politiques et depuis septembre 2015, elle est rédactrice-en-chef déléguée au Poste national de la Crtv.