Après un arrêt d’activités de trois jours, la société de transport urbain de masse mise sur pied en 2017 parvient à un accord chancelant avec son personnel, pour assurer le service minimum.
Selon EcoMatin qui relaie cette information, « le top management a indiqué avoir trouvé un compromis avec les employés pour assurer le service minimum sur les lignes (Soa-Ngoa Ekelle) (Nkoabang-Messa) (Ebang-Messa) (Acropole-Odza borne 12) et (Camtel-Leboudi), en attendant la tenue d’une session extraordinaire du conseil d’administration qui, visiblement, ne promet pas de grands changements ».
Les sept autres lignes sont suspendues jusqu’à nouvel ordre nous apprend notre confrère. Le paiement par l’État de la dette due à l’entreprise, d’un montant de 3,35 milliards FCFA, est la condition sine qua non d’un retour à la normale. À moins que le partenaire portugais Eximtrans Sarl/Irmaos Mota, qui gère cette entreprise sous la forme d’un partenariat public-privé avec la communauté urbaine de Yaoundé, n’apporte lui-même les financements nécessaires au rééquilibrage de la trésorerie de Stecy S.A.
L’on aurait espéré aussi que la partie camerounaise, qui avait pris l’engagement de perfuser l’entreprise à hauteur de 1,6 milliard FCFA chaque année, puisse enfin débloquer les 3,35 milliards FCFA qui représentent aujourd’hui sa dette auprès de Stecy S.A.
Mais, dans un contexte global de rareté des ressources, cet espoir est mince à court, voire à moyen terme. « Le tourbillon dans lequel entre STECY SA rappelle avec précision celle de son prédécesseur “Le Bus”, qui a fonctionné à la petite pendant ses quatre dernières années d’activité, avant de mettre définitivement la clé sous le paillasson en 2016, sans avoir soldé sa dette salariale de plus de 835,4 millions FCFA, sans compter celle sociale », lit-on dans le journal d’Émile Fidieck.
Le portugais Eximtrans Sarl/Irmaos Mota, lui-même, n’a pas rempli à la lettre sa part du contrat. Des 43 bus mis en circulation à partir du 13 février 2017, moins d’une vingtaine est encore en service et ceux-ci tombent régulièrement en panne.
Ajoutées à l’absence de climatisation dans les véhicules, ces pannes impactent sérieusement le taux de fréquentation des bus de la société.
Il avait pourtant promis de mettre en circulation plus de 120 bus et d’investir 13 milliards FCFA sur la période 2017-2027. Il doit pouvoir faire la lumière sur ces engagements.