Le Gecam a insisté sur la dégradation des infrastructures des transports. Pour le patronat camerounais, l’un des plus gros facteurs qui constituent une menace sérieuse pour les entreprises, c’est l’état dégradé du réseau routier national, surtout l’axe qui relie la ville portuaire de Douala à la capitale politique Yaoundé, long de moins 250 km, mais qui pourtant connait la plus grosse densité de trafic du pays.
« On fait trop peu et trop tard, affirme Célestin Tawamba, président du Gecam. On ne peut pas imaginer que les deux plus grandes villes soient reliés sur seulement 60 km d’autoroutes et que le reste soit dans un état pitoyable. Rien ne peut justifier un tel état. Et pas seulement la route, il y a aussi les chemins de fer. On aurait bien voulu monter des usines vers le Nord. Mais pour cela, il faut que la matière première puisse être acheminé par le rail. Comment peut-on développer l’économie sans un réseau ? », rapporte RFI.
En dehors des routes, il y a d’autres menaces. A côté du déficit de l’énergie électrique ou la fuite massive de la main d’œuvre qualifiée, les patrons déplorent « une fiscalité jugée agressive et étouffante pour les entreprises ».
Après avoir fait tiré la sonnette d’alarme, le Gecam a aussi un petit paquet de propositions. « Nous avons des propositions en effet sur le plan fiscal. Il faut revoir complètement la problématique du financement des infrastructures routières, notamment. ».