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Cameroun : L’avenir des prisonniers de l’opération épervier avec le fédéralisme selon Dieudonné Essomba

Essomba D

Contre vents et marrées, Dieudonné Essomba soutient le système fédéraliste au sujet duquel il entretient ses followers régulièrement.

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Dieudonné Essomba (c) Droits réservés

Depuis le début de la situation sociopolitique tendue au Cameroun, Dieudonné Essomba ne cesse de démontrer que le fédéralisme est le système qui sied à son pays, le présentant comme une panacée aux nombreuses revendications.

Pour l’économiste le fédéralisme serait d’une très grande aubaine dans la mesure où il favoriserait un élan de solidarité par communauté envers les prisonniers coupables de détournements de fonds publics, et participer à leur libération.

Comment cela pourrait-il être possible ? Comment s’y prendront les membres des communautés et pour quels intérêts ?

La réponse dans cette publication de Dieudonné Essomba sur sa page Facebook ce dimanche 7 octobre 2019 que vous propose Lebledparle.com.

Fédéralisme et rachat des « prisonniers épervier »

Dans son plus récent numéro, L’œil du Sahel réclame d’une part, un statut spécial pour l’Extrême-Nord, et d’autre part, la grâce présidentielle pour Marafat Hamidou Yaya et Iya Mohammed.

Je ne m’attarderai pas dans ce post sur le statut spécial, mais je propose que quand le Cameroun sera fédéral (et il le sera plus tôt que prévu !), chaque élite emprisonnée dans le cadre de l’opération Epervier puisse être rachetée par son Etat.

Cela signifie que si son Etat le veut et si cette élite lui tient tant à cœur, il paie ce qu’on lui reproche et on les libère !

Ainsi, Marafat sera racheté par l’Etat du Nord, après qu’il ait payé ce qu’on lui reproche !

Atangana Mebara, Olangana Owona, Bekolo Ebe’e et les autres seront libérés, après que l’Etat du Centre ait payé ce qu’on leur demande !

Mendo Ze, Mebe’e Ngoh et consorts seront délivrés par l’Etat du Sud sur ses ressources

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Inoni et les autres du Sud-Ouest seront délivrés par leur Etat !

Et ainsi de suite !

Et il en serait ainsi à l’avenir ! Si un individu vole l’Etat fédéral, il va en prison ! Mais son Etat peut le racheter !

Il reste entendu que chaque voleur est remis à la disposition de son Etat qui en fait ce qu’il veut ! De cette manière, tous les Camerounais sauront qu’on ne vole pas l’Etat fédéral qui est un bien collectif ! Car il n’est pas question que tout le monde supporte l‘éducation de voleurs de vos citoyens !

A ce propos, il est important de rappeler, à toutes fins utiles, que dans une Fédération, chaque Etat fédéré à ses lois ! Un Etat peut couper la main aux voleurs alors que l’autre les caresse ! Un autre Etat peut pendre les homosexuels alors que l’autre les encourage ! Les ressources de chaque Etat relèvent de la souveraineté interne de cet Etat ! Si un Etat encourage, les voleurs, c’est son affaire ! S‘il les pend, c’est aussi son affaire !

Quant à la Fédération, vous volez, vous allez en prison ! Et si votre Etat tient à veut, il vous rachète !

On ne peut en effet continuer à fonctionner dans une ambiance aussi délétère !

Au Cameroun, nous nous connaissons et nous connaissons nos comportements ! Les Communautés se disputent violemment les postes de gestion de l’Etat, et les publications recensant ces postes et véhiculant des jérémiades fleurissent à chaque stase de nomination :

« Oh, c’est telle Communauté qui a tous les postes ! Oh, nous n’avons rien obtenu ! Etc. »

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Corrélativement, lorsqu’on arrête un gestionnaire indélicat, c’est sa communauté qui monte au créneau, en lui trouvant toutes les justifications.

Quand c’est Atangana Mebara, c’est les Ekang qui se plaignent et veulent sa libération !

Quand c’est Marafa, ce sont les Nordistes !

Quand c’est Metouk, c’est bien le Bassa ’a qui lui trouvent des excuses !

Quand c’est Inoni, ce sont les Chefs traditionnels du Sud-Ouest qui vont voir Biya !

Et quand c’était Yves Michel Fotso, les Bamiléké ont élaboré toute une littérature pour prouver qu’il était innocent !

Etc.

Face à cela, je réfléchis, car contrairement aux autres, je suis un homme de solution et non de rêves !

Et je dis ceci : si les Communautés se plaignent qu’on emprisonne les leurs, elles n’ont qu’à faire ce que demande la loi, à savoir obtenir la libération des prisonniers en payant !

Le Sud qui a comme prisonnier Ondo Ndong, Mebe’ngoh, Abaa Abaa et qui se plaint tellement n’a qu’à apporter la somme que l’Etat leur réclame, et on lui remet ses fils !

C’est le modèle même du TCS ! Vous payez, on vous laisse ! Si votre famille ne peut pas rembourser et si votre Etat vous abandonne, vous faites la prison !

Mais personne ne se plaint et personne ne fait pression !

Et tout le monde tire satisfaction !

Et on quitte sur ça !

Dieudonné Essomba


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