C’est un pavé dans la mare que jette le député SDF, l’honorable Jean Michel Nintcheu. L’homme politique n’a pas apprécié les réactions des députés du SUD au sujet du mouvement des camerounais de la diaspora appelé la BAS et il le fait savoir dans une réaction sur les réseaux sociaux. Il n’hésite pas à tacler les députés de la région dont est origine le président de la république.
Les actions menées par le mouvement indépendant la BAS, comprenez brigarde anti sardinard continuent de faire la une de la presse. Ces derniers jours, ces camerounais de l’étranger ont sans aucun doute réussi leur meilleur coup de militants en campant devant l’hôtel de Paul Biya en Suisse. Leur dévouement et surtout les réactions de la garde présidentielle a fait la une des médias internationaux tant et si bien que le président de la république et son épouse Chantal Biya ont été poussés vers la sortie par la pression de différents pays.
Un vrai triomphe de ce mouvement camerounais à l’étranger mais une désillusion pour les députés du Sud qui n’ont pas apprécié l’image renvoyée par les camerounais. Comme Lebledparle.com vous le rapportait dans un précèdent papier l’élite de la région du Sud a dénoncé les actions de la BAS incitant les uns et les autres à plus de respect envers les autorités camerounaises. Une sortie qui irrite Jean Michel Nintcheu. Sur les réseaux sociaux, ce dernier estime que les députes « affichent de façon ostentatoire leur repli identitaire détestable » et s’obstine contre ce qu’il appelle le « monopole de la violence ».
Lebledparle.com s’est procuré le message de l’honorable Jean Michel Nintcheu et vous le dévoile :
Honte aux députés de la région du Sud qui ont signé la Déclaration du 04/07/2019.
Quand des députés d’une région par ailleurs région natale de M. Paul Biya, affichent de façon ostentatoire leur repli identitaire détestable au point de dire « Nous, députés à l’Assemblée nationale ressortissants de la région du Sud », c’est tout simplement lamentable et méprisable dans la mesure où il est évident qu’ils se sont toujours manifestement considérés et s’assument désormais comme des députés de leur région qu’ils estiment entièrement à part dans le pays. Ils administrent la preuve qu’il ne s’est jamais agi pour eux d’être députés de la Nation toute entière. Quand de surcroît ils se permettent de mentionner dans la dite déclaration que « Nul n’a le monopole de la violence tant sur le plan international qu’à l’intérieur des frontières nationales » tout en précisant qu’ils appellent les candidats à la prochaine élection présidentielle prévue pour se tenir en 2025 à la préparer sereinement « afin d’éviter de trouver éventuellement un pays exsangue (…) et dont personne n’est maître de l’issue », il est évident que les députés nécrophiles signataires de cette déclaration pré-génocidaires projettent des desseins inavoués sur notre vivre ensemble dont nul n’a absolument besoin en cette période délicate de la vie de notre Nation. Puisqu’ils indiquent sans la moindre réserve qu’il s’agit d’un » projet tribal de prise de pouvoir » et, dans une menace à peine voilée à l’endroit d’une tribu qu’ils ont déjà identifiée, qu’ils exhortent » les ressortissants de la région dont se réclament les principaux agitateurs à se désolidariser davantage de ceux-ci comme ils ont d’ailleurs commencé à le faire ». Il est constant que cette déclaration des pré-génocidaires, puisqu’il faut désormais les appeler ainsi, est une menace explicite aux ressortissants de la région de l’Ouest puisque certaines élites aux abois de cette région sont les seules à avoir signé une pétition dans le sens de la condamnation des compatriotes de la diaspora qui ont manifesté à Genève. Ceux-ci ont été cités à maintes reprises dans la déclaration funeste du 04 juillet dernier.
En tant que député de la Nation, j’invite tous les camerounais, je dis bien tous les camerounais sans exclusive, à tourner résolument le dos à ces députés sans foi ni loi, dépourvus de la moindre consistance patriotique et de l’intérêt général qui ont manifestement décidé, à l’issue de la messe noire qui a abouti à cette déclaration potentiellement morbide, de mettre à mal notre unité nationale si chèrement acquise. Fort heureusement pour la Nation toute entière, ils passeront et la région du Sud ainsi que le pays tout entier resteront.
Honorable Jean Michel Nintcheu
Député de la Nation.
Autant dire que le climat politique est toujours aussi tendue. Pour rappel les principaux leaders du parti d’opposition camerounais le MRC sont encore en prison. Il s’agit entre autres de Maurice Kamto, Michèle Ndoki et Mamadou Mota.