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Cameroun : Ce que devra faire le prochain président… [Tribune]

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2025 est certain, mais encore lointain. Toutefois les discours sur le renouvellement sur le départ de Paul Biya, puisque c’est quasiment son dernier mandat ne se font pas attendre. C’est dans cette dynamique que Brice Sado, analyste politique propose une réflexion sur la tâche du successeur de l’actuel locataire d’étoudi.


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Les dix candidats déclarés à la présidentielle 2018 au Cameroun (au 25 octobre 2017). © Montage J.A.

Quelle que soit son origine ou son parti politique, le prochain président du Cameroun s’il est républicain au sens propre du terme, devra préalablement s’engager sur le chantier de la « réforme des mentalités »,  de la  » re-structuration des consciences » avant tout projet fiable et durable de développement structurel.

Il ne faut pas être agrégé en sciences politiques pour comprendre que notre sous-développement est d’abord mental. On se réjouit de voir le président en vie ! On applaudit quand il marche ! On sourit devant la douleur de nos frères et sœurs. Tout le monde remercie le chef de L’Etat ! Même les fonctionnaires se comportent comme si le Cameroun était une entreprise privée au sein de laquelle ils viennent d’être recrutés.

Le prochain président de ce pays devra préalablement « démystifier » sa fonction et briser les barrières psychologiques savamment construites par ses prédécesseurs pour s’éloigner aussi loin que possible du peuple, qui le voit alors comme un « Démi Dieu »  n’ayant de comptes à rendre qu’à sa conscience.

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 Il devra être un « homme », un homme au service du peuple donc il est l’employé et non l’employeur. Un homme donc les apparitions ne devraient émouvoir personne, parce qu’habitué du terrain. Il devra après son investiture, faire le tour du pays, pour transmettre un message de paix, d’amour et d’espoir. Le prochain président de ce pays devra réconcilier les Camerounais avec eux-mêmes, « démocratiser les esprits » et les éloigner de la dictature des idées.

Il faudra également qu’il se penche le plus tôt sur notre système éducatif, qu’il le réforme, pour qu’on ait plus d’ingénieurs et de techniciens capables d’impulser le développement, que de professeurs spécialistes en débat du dimanche.                                     

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En réalité ce n’est qu’après avoir pris conscience de ce que c’est que le développement qu’on peut se développer ! Et le premier développement doit être mental !  S’il ne met pas sur pied une véritable réforme des consciences et des Hommes, on continuera 50 ans après les indépendances, à voir des espaces tels que le Grand Mall beaucoup plus comme un site touristique qu’un hyper marché ! Tellement on n’en a rarement vu ! Les gens y viendront beaucoup plus par curiosité que pour faire des achats. Cela n’est nul autre que la preuve d’un sous-développement mental donc la conséquence n’est que le Sous-Développement tout court…

Il faut d’abord travailler sur les consciences, pour que les consciences travaillent pour le pays. Le Cameroun a tout ! Il lui reste des HOMMES…

Brice Sado

 


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