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Cameroun : Brouille entre l’État du Cameroun et la société française d’armement Sisco international

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L’information est du journal Kalara en kiosque ce mardi 23 avril 2019. D’après le journal, la commande avait été validée par Remy Ze Meka, alors ministre de la Défense. À son arrivée à la tête dudit ministère, Edgar Alain Mebe Ngo’o a dénoncé ce marché.

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Des Armes (c) Droits réservés

Le journal se réfère sur les audiences tenues au tribunal administratif de Yaoundé où la société Sisco International a porté l’affaire.

« En fait, Sisco International soutient que, suite à l’exécution qualifiée “parfaite” d’un marché spécial, elle a obtenu un avenant en novembre 2008, portant sur la fourniture d’une cargaison de 3 millions de cartouches et munitions pour fusils d’assaut. La commande est évaluée à 8 milliards de FCFA. Seulement, en dépit des accords conclus avec de hauts responsables de l’État et l’implication de M. Ze Meka, ministre de la Défense en poste à l’époque des faits, son successeur M. Mebe Ngo’o, va rejeter les termes de l’accord et nier la réalité du marché querellé », rapporte le journal dans son édition de ce 23 avril 2019.

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Un marché qui malheureuse ne sera jamais exécuté. Le fournisseur d’armes va tenter une résolution pacifique en 2014, en vain car, l’État du Cameroun avait estimé que les prétentions n’émanent pas d’un contrat administratif. Ledit contrat est suspecté d’être inexistant. Pour convaincre la justice, Sisco International brandit plusieurs correspondances émanant de hauts responsables camerounais.

La première date du 3 novembre 2008 et signée du chef d’État-major particulier du Président de la République.

Dans son contenu, la lettre rend compte de l’accord de Paul Biya pour la signature de l’avenant su évoqué. La seconde correspondance est un message porté de la Présidence adressé au ministre des Finances (MINFI) en vue de formaliser cet avenant. Il est demandé au MINFI de débloquer 8 milliards de FCFA pour l’exécution dudit marché.

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S’appuyant sur tous ces éléments, la société française espère être indemnisée au terme du procès, à hauteur de 11,5 millions de FCFA. « Lorsqu’il y a accord de volonté, il y a nécessairement contrat, le contrat est réputé acquis », argue Me Abdoul Bagui, l’un des conseils de Sisco International.

À la dernière audience le 16 avril 2019, le collège des juges a décidé de vider la salle. Seules les parties prenant part au procès y sont restées. Nos confrères de Kalara indiquent à ce propos que le tribunal a réalisé que les révélations faites par les uns et les autres pouvaient jeter l’opprobre sur les institutions de la République. C’est donc à huis clos que le procès se tient désormais.


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