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Calixthe Beyala : «Il y a autant d’homosexuels en Afrique que partout dans le monde»

Calixthe Beyala dans les rues de la capitale camerounaise (c) DR
Calixthe Beyala dans les rues de la capitale camerounaise (c) DR

Dans une réflexion partagée sur Facebook le 12 décembre 2020, l’écrivaine camerounaise a levé un pan de voile sur la question de l’homosexualité en Afrique.


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Calixthe Beyala (c) Droits réservés

Alors que de nombreux pays dans le monde ont procédé à la légalisation du mariage pour tous, le continent africain dans sa grande majorité, reste radicalement opposé à cette idée. Toutefois, certains penseurs et autres leaders d’opinion tels Alice Nkom et Calixthe Beyala se penchent de plus en plus sur ce sujet tabou, estimant que l’Afrique gagnerait à ouvrir un débat de fond sur l’homosexualité.  « Ce sujet tabou en Afrique, est une épine dans le développement mental et social des pays africains », souligne l’auteure de «C’est le soleil qui m’a brûlé ».

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« Jusqu’à quand les sociétés Africaines continueront-elles à nier l’évidence ?»

En effet, précise Calixthe Beyala, « les homosexuels sont obligés de se marier avec des femmes tout en entretenant par ailleurs des relations amoureuses avec des hommes ; et les femmes sont malheureuses, obligées qu’elles sont de trouver satisfaction hors du mariage ».

« Et quand par inadvertance vous abordez la question avec un Africain, il vous répond avec aplomb qu’il ne s’agit pas d’homosexualité mais des pratiques magico-annales, ayant trait avec la mystique ! Ils vous répondent systématiquement que l’homosexualité est une déviance européenne ! ». Poursuit-elle avant de s’attaquer à un point sensible.  « Jusqu’à quand les sociétés Africaines continueront-elles à nier l’évidence ? Qu’il y a autant d’homosexuels en Afrique que partout dans le monde ? Qu’il ne s’agit pas d’un fait magique ? Il serait peut-être temps de trancher», conclut-elle.

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