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Calixte Beyala : « Tous les opposants qui perdent les élections en Afrique, viennent faire un meeting à Paris »

La lauréate du Grand prix littéraire d’Afrique noire et du Grand prix du roman de l’Académie française, Calixte Beyala a réagi à la conférence de presse de Maurice Kamto donné le 30 janvier dernier à Paris, en prélude à son meeting tenu deux jours plus tard.

Calixte Beyala (c) Droits réservés

En effet, devant la presse, le leader du MRC a évoqué l’affaire Paul Chouta, web journaliste incarcéré à la prison centrale de Kondengui depuis le début d’année 2019, suite à une plainte de l’écrivaine Franco-camerounaise, Calixte Beyala.

Dans son exposé devant les hommes de médias, le professeur Maurice Kamto a regretté les lenteurs judiciaires observées autour de cette affaire qui dure déjà plus de 6 mois. C’est relativement à ces regrets du juriste que Calixte Beyala a publié sur son compte Facebook, ce texte que lebledparle.com vous invite à lire.

Au Monsieur qui a perdu les élections au Cameroun et qui a voulu faire un holdup up, une question : où étiez-vous quand votre petit protégé m’insultait, appelait à me violer ? Où étiez-vous lorsque pendant un an, il n’a eu de cesse que de me calomnier ? Je n’ai pas entendu votre voix de président de quelque chose le ramener à l’ordre, lui dire que ce qu’il faisait n’était pas dans les normes.

Je vous dis en vérité, j’ai porté plainte, toute seule comme la grande Dame que je suis ! J’ai déposé ma plainte seule, sans être accompagnée d’un quelconque avocat et j’ai laissé la justice suivre son cours, sans jamais l’entraver d’une quelconque façon. Les reports sont dus aux turpitudes de vos propres avocats.

Et je ne regrette rien ! Je vous dis en vérité, cher Monsieur si nombriliste qu’il estime que la souffrance de l’autre ne l’intéresse pas : vous ne méritez pas de diriger un pays comme le Cameroun, car un homme à la hauteur d’un dirigeant commencerait par condamner les injures, diffamations, insultes et calomnies à l’endroit d’une femme avant de parler d’autres choses. Non, Monsieur, aucun politique ne m’a aidée.

De la même façon qu’un jour, seule, j’ai obtenu la condamnation de la France en France pour non représentation des minorités, j’ai obtenu au Cameroun que votre protégé réponde de ses crimes devant les tribunaux…

D’ailleurs, vous le savez aussi bien que moi que certains de ceux que vous accusez de m’avoir aidée, sont ceux-là qui le payaient pour me calomnier ! Bonne chance à vous, oh homme de peu ! Et votre protégé sera libre quand la justice le décidera… Pour conclure : vous avez une excellente stratégie, car tous les opposants qui perdent les élections en Afrique, s’en viennent faire un meeting à Paris, ça marche toujours et très bien.


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