L’artiste camerounais Blick Bassy et l’historienne française Karine Ramondy vont diriger la commission chargée de travailler sur l’action de la France au Cameroun, pendant la colonisation et après l’indépendance.
Sur Facebook, l’ancien du groupe Macase parle du caractère inédit de cette commission. « La commission mixte pluridisciplinaire que je vais co diriger avec Karine Ramondy est inédite, car en plus du volet historique et scientifique composé de chercheurs et historiens camerounais et français qu’elle dirigera, il y aura un volet patrimonial, culturel et artistique que je vais diriger. Ce sera alors l’occasion de recueillir des témoignages vivants sur toute l’étendue du territoire camerounais et de questionner le rôle important des femmes, des rituels, des forêts, de tout élément vivant ainsi que des objets afin de recueillir un maximum d’informations et de perspectives permettant de faciliter et de renforcer dans un second temps, l’écriture du récit national camerounais », écrit-il.
Réaction à l’indignation
La Société camerounaise d’histoire a exprimé son « indignation » à la suite de la nomination, par le président Emmanuel Macron, des deux « co-présidents » d’une commission mixte d’historiens chargée de faire la lumière sur des périodes tragiques de l’histoire entre la France et le Cameroun.
Face à cette indignation, l’artiste n’est pas resté insensible et a dit qu’il tout le monde. « Très heureux et honoré de co-présider cette commission mixte et pluridisciplinaire Franco-Camerounaise mémoire sur la guerre d’indépendance au Cameroun. Je m’occuperai de la partie culturelle et artistique et Karine Ramondy de la partie scientifique et historique accompagnée d’Historiens Camerounais et Français et moi accompagné d’associations, de traducteurs. Et autres acteurs spécialisés, sillonneront toutes les régions du Cameroun afin de prélever les témoignages vivants directs et indirects.. Et à tous ceux et celles qui s’indignent, je voudrais vous dire ici que je vous aime autant que ceux qui approuvent et vous demandent de juger ma participation à cette commission quand le rapport sera rendu », a réagi Blick Bassy.
Les controverses suscitées par cette décision, et plus généralement ce projet, remettent sur la table l’initiative du gouvernement camerounais, datant de deux ans, pour l’écriture d’une « histoire générale du Cameroun », mais qui est restée dans les tiroirs.