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Cameroun : CAMTEL exige de la Banque mondiale « moins d’ingérence »

Benjamin Gerard Assouzoo

Dans un entretien réalisé avec Tic Mag, la Cameroon Telecommunications (Camtel) sort de sa réserve à travers son directeur marketing et communication, Benjamin Gérard Assouzo’o pour donner sa position sur le dernier rapport de la Banque mondiale qui l’accable.


Benjamin G%C3%A9rard Assouzoo
Benjamin Gérard Assouzo’o (débout) – DR

Dans son rapport intitulé Cameroon Economic Memorandum (CEM), qui évalue les performances à réaliser par l’économie camerounaise pour atteindre ses objectifs d’émergence, la Banque mondiale pense, qu’il est tout à fait anormal que Camtel qui bénéfice déjà du monopole sur les infrastructures terrestres soit à la fois opérateur de services. Suite à ce rapport, la Camtel par le biais de son Directeur marketing et communication donne son point de vue en ce qui concerne le contenu de ce document, dans un entretien réalisé avec Tic Mag.

À la question de savoir comment réagissez-vous au constat de l’institution de Breton Woods, pense que le fait que Camtel qui bénéficie déjà du monopole sur les infrastructures soit également un opérateur de service pose un problème pour l’atteinte de ces objectifs d’émergence. L’ancien journaliste à la CRTV, affirme que : « La Camtel s’est battue avec ses propres moyens pour pouvoir se doter de l’appareil productif qu’elle possède aujourd’hui. Donc, ce serait déjà contradictoire pour elle de se faire déposséder de ce que qu’elle a acquis. Et parlant de concurrence, nous estimons qu’il n’y en a pas vraiment une. Nous fournissons l’infrastructure à l’ensemble des opérateurs. En même temps, nous sommes distributeurs de services et en tant qu’entreprise étatique nous ne sommes pas les seuls au monde à le faire. Et de toute façon, il existe une Agence de régulation des télécommunications qui est chargée de régler les soucis de concurrence. »

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« Sans compter qu’en termes de concurrence nous avons-nous aussi des motifs de nous plaindre. Nous voyons des gens creuser pour poser la fibre optique en toute illégalité et notre monopole sur la téléphonie fixe a été brisé par les call-box qui sont une hérésie mondiale. Mais, face à ces problèmes qui sont les nôtre, la Banque mondiale ne semble se soucier que des intérêts des multinationales étrangères quand elle parle de concurrence. Nous trouvons cela malheureux que les intérêts des entreprises nationales ne soient pas également pris en compte dans leur rapport », ajoute-t-il. « Donc, nous demandons un peu moins d’ingérence de sa part. Surtout en cette période de crise mondiale ou les entreprises étrangères cherchent à se redéployer. Cela ne devrait pas se faire à nos dépends », poursuit-il.

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