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Basile Atangana Kouna devant le TCS : « Je suis resté très silencieux parce que je suis respectueux des institutions »

Atangor

Basile Atangana Kouna s’est exprimé devant les juges du Tribunal Criminel Spécial (TCS) le 7 juin 2021, selon le journal Kalara. La prochaine audience est fixée au 14 juin 2021 pour le contre-interrogatoire de l’accusé par le ministère public.

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 Basile Atangana Kouna (c) Droits réservés

Il y a quelques semaines, le journal Kalara informait sur les conditions difficiles que vit l’ancien ministre de l’Eau et l’Energie à la prison centrale de Yaoundé. Longtemps resté silencieux, Basile Atanaga Kouna l’a réitéré devant le TCS le 7 juin dernier :

«Je voudrais vous dire que je suis incarcéré à la prison centrale de Yaoundé depuis trois ans, trois mois. Je suis resté très silencieux parce que je suis respectueux des institutions, y compris des institutions judiciaires. Je fais confiance à la Justice de mon pays. C’est pourquoi j’ai toujours répondu à vos convocations. Je suis incarcéré dans des conditions très difficiles. Je connais votre objectivité et j’espère que la Justice sera dite», a rapporté les propos du prévenu, le journal de Christophe Bobiokono, édition du 9 juin 2021.

En effet, l’ancien membre du gouvernent était appelé à donner sa version de faits sur le dossier du contrat commercial signé le 21 novembre 2009 sous son égide, entre la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) alors qu’il était aux commandes, et deux entreprises belges, Balteau S.A et Aspac International.

A en croire le journal du monde juridico judiciaire, « le contrat en question d’un montant de 60 millions d’euros, soit environ 40 milliards de FCFA portait sur la ‘‘réhabilitation, le renforcement et l’extension du système en eau potable de 52 centres au Cameroun’’. Dans ce procès, on fait le reproche au Belge Jacques Massart, représentant d’Aspac International, d’avoir, sans l’autorisation de la CAMWATER, opéré ‘‘une sous-traitance irrégulière’’ en confiant la réalisation du marché évoqué à Aspac Cemac Sari une entreprise que l’accusation qualifie de ‘’société écran’’. L’accusation estime que la somme de 1,7 milliard de FCFA perçue par Aspac Cemac Sari dans le cadre de la sous-traitance querellée constitue un détournement de fonds publics », peut-on y lire.

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Pour sa part, « L’ancien ministre répond de son côté des supposés faits ‘‘d’intérêt dans un acte’’. L’accusation lui fait le reproche d’avoir, créée 10 mois après la signature du contrat litigieux, Trinity Sari entreprise spécialisée dans la location de véhicules, et dont la gérance était assurée par son ‘’fils aîné’’. Problème : Aspac International Sari a payé 10 millions de francs à Trinity Sari en paiement d’un marché de location de voitures. L’accusation s’est fondée sur une dénonciation faite par Nicaise Nkoulou Meka, le directeur de publication de la Tribune Verte, que l’ancien ministre prend pour son bourreau », relaie notre confrère.


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