Le révérend Père Ndong Bonaventure, prêtre de l’archidiocèse catholique romain de Bamenda, a été libéré jeudi 19 décembre 2024 après avoir été enlevé par des individus armés non identifiés dans le quartier de Meta, a appris Lebledparle.com.
Si les raisons de cet enlèvement restent inconnues et qu’aucun groupe n’a revendiqué l’acte, les attaques contre l’Église catholique se sont multipliées ces dernières années dans les régions anglophones du Cameroun, en proie à un conflit armé séparatiste. Les séparatistes sont souvent pointés du doigt pour ces enlèvements, visant à obtenir des rançons ou à exercer une pression sur les autorités.
Le cas du cardinal Christian Wiyghan Tumi, enlevé puis libéré, et celui des cinq prêtres catholiques, trois chrétiens laïcs et une religieuse du diocèse de Mamfe, kidnappés en 2022, témoignent de la vulnérabilité des membres du clergé dans cette région.
L’assassinat du révérend père Alexander Sob en 2018, considéré comme un assassinat ciblé, avait marqué les esprits. Malgré ces attaques, l’Église catholique romaine continue de plaider pour la paix et le dialogue entre les séparatistes et le gouvernement camerounais.
Les prélats, comme l’archevêque Andrew Fuanya Nkea de Bamenda, ont vivement critiqué l’approche violente du gouvernement face au conflit, tout en condamnant les actions des séparatistes.
Malgré les appels à la médiation internationale et ou à la présence permanente de l’Armée sur le terrain, la situation sécuritaire dans les régions anglophones reste tendue. Les élections présidentielles de 2025 approchent et la question de la résolution du conflit séparatiste demeure entière.