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Ayuk Tabe : « Notre problème n’est pas avec Paul Biya, mais avec la République du Cameroun qui nous a colonisés »

Julius Ayuktabe

Le président de la République imaginaire d’Ambazonie a accordé une interview au quotidien Mutations.

Julius Ayuktabe
Ayuk Tabe (c) Droits réservés

Dans cet entretien contenu dans les colonnes du journal de George Alain Boyomo dans sa parution de ce 23 juillet 2019, Ayuk Tabe donne des raisons claires de son entrée dans la lutte et indique qu’il est prêt pour un « dialogue franc ».

« Nous avons toujours été ouverts à toutes les approches par le gouvernement de la République du Cameroun. C’est lui qui est pour l’instant très timide. Jusqu’à présent, nous n’avons reçu que la visite de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés et nous croyons que cette commission est une branche de votre gouvernement. En dehors d’eux, nous avons aussi beaucoup communiqué avec les médias grâce à un document intitulé “Proposals for dialogue”. Dans ce document nous explicitions notre position. Nous souhaitons que le gouvernement de la République du Came prenne ce document au sérieux », déclare-t-il.

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L’homme politique précise que « toute intervention ou médiation par un tiers est la bienvenue. Mais ce médiateur doit être accepté par les deux parties sous la supervision des Nations unies bien sûr ».

Selon lui, leurs revendications ne s’inscrivent pas dans la logique de leurs revendications : « nous sommes des restaurationnistes et non des sécessionnistes, car nous ne restaurons que notre État d’Ambazonie indépendant depuis le 1er octobre 1961 alors que le vôtre fut indépendant le 1er janvier 1960. Nous ne pouvons pas faire sécession d’une union qui n’existe pas. Pour répondre maintenant à votre question, nous sommes pour un dialogue vrai, franc et ouvert entre l’Ambzonie et la République du Cameroun en présence des Nations-Unies et d’autres acteurs de cette décolonisation ratée. Qui représentera la partie camerounaise nous intéresse peu. Car, notre problème n’est pas avec le président Paul Biya, mais avec la République du Cameroun qui nous a colonisés », lit-on dans Mutations.

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