La famille Moulin-Fournier, qui avait été enlevée au Cameroun avant d’être libérée après deux mois de captivité, ne retournera pas au Cameroun, a déclaré jeudi le patron du groupe énergétique GDF Suez, employeur du père de famille.
«Ils auraient aimé retourner au Cameroun, mais ils n’y retourneront pas, ce n’est pas très prudent», a déclaré Gérard Mestrallet sur Europe 1. Les sept Français ont été libérés sains et saufs fin avril après deux mois de séquestration, un enlèvement revendiqué par le groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Tanguy Moulin-Fournier, né en 1972, son épouse Albane, et leurs quatre fils âgés de 5 à 12 ans (Eloi, Andéol, Maël et Clarence) étaient arrivés dans la capitale camerounaise en septembre 2011, à la faveur de la mutation du père de famille, cadre chez GDF Suez. Au moment de l’enlèvement, le 19 février, la famille était en excursion en 4X4 dans l’extrême nord du Cameroun, en compagnie du frère cadet de Tanguy, Cyril Moulin-Fournier, né en 1973.
«Ils ont été très affaiblis, surtout les adultes. Les enfants ont une capacité d’adaptation extraordinaire. Ils vont bien, ils sont ensemble. Ils souhaitent repartir à l’exportation. Tanguy est un expatrié dans l’âme. Il a découvert la Roumanie, le Cameroun, il veut découvrir d’autres pays. Il fait partie de nos chevaliers de la conquête», a repris Gérard Mestrallet tout en précisant que la famille «souhaite repartir» à l’étranger. Elle pourra le faire «dans le pays de son choix», sauf le Cameroun a ajouté le président de GDF-Suez. Pour cette destination, le groupe ne rencontre pas de difficultés de recrutement. «Il y a beaucoup de volontaires», a-t-il affirmé.
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