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Antoine NTSIMI regagne enfin Bangui

Le président de la commission de  la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac) est retourné mercredi, 25 avril 2012 en Centrafrique où il avait été refoulé violemment le 21 mars 2012.

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Beaucoup moins que son expulsion de l’aéroport de Bangui-Mpocko, le retour d’Antoine Ntsimi n’a pas fait de vagues. Pas de communiqué [jusqu’à hier, 1er mai 2012 à 14 heures] du ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex) comme ce fut le cas le 23 mars 2012, juste au lendemain de l’agression de Chicago boy. Pas de buzz dans la presse nationale.

Pourtant celui qui se veut menhir d’Ezezang a bien regagné la capitale centrafricaine, siège de la Cemac à bord d’un vol commercial d’Ethiopia Airways mercredi 25 avril 2012 à 14 heures, d’après des officiels centrafricains. Ce que confirment, sous anonymat, quelques personnels  des services de presse du Minrex. Le directeur de publication du mensuel Intégration, spécialisé dans les questions sous régionales l’assume pour sa part. Tout comme Messanga Nyamding, enseignant à l’institut des relations internationales du Cameroun (Iric), Thierry Ndong souligne également  que le patron administratif de la Cemac a été reçu dans son pays d’accueil par un « dispositif léger constitué uniquement de cadres  de la Cemac ».

Aussitôt retourné en Centrafrique Antoine Ntsimi s’est remis au travail, selon d’autres sources. Le dossier le plus chaud étant la préparation du sommet des chefs d’Etat de la sous-région Cemac prévu en ce mois de mai et dont l’ancrage est la désignation  du président de la Commission. Les mêmes sources révèlent qu’un peu émoussé par l’humiliation des évènements du 21 mars 2011 qui l’ont obligé à vivre presque en reclus dans sa résidence de Yaoundé, « Chicago Boy » envisagerait de ne pas briguer un autre mandat puisqu’il «ne sait comment collaborer avec des autorités centrafricaines aussi violentes». Mais rien n’est décidé. Pour l’instant, le président de la Commission de Cemac n’aurait remarqué aucune répulsion quelques jours après son retour à son poste. C’est ce qu’il aurait laissé croire au téléphone deux jours après son retour à Bangui  à Pierre Moukoko Mbonjo, le Minrex.

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Dessous

En outre, à Bangui comme à Yaoundé, toutes les sources diplomatiques confirment que le retour d’Antoine Ntsimi est consécutif à un gentleman agreement entre les chefs d’Etat de la sous-région. Le Congolais  Sassou Nguésso, président en exercice et  le Tchadien Idriss Deby auraient définitivement convaincu le Centrafricain François Bozizé de permettre formellement le 19 avril 2012 que le président de la Commission regagne son poste de travail en le reconnaissant désormais « persona grata ». L’autre lame de fond des dessous de cette affaire, réside dans l’idée  d’une éventuelle  délocalisation  du siège de la Cemac qui a fait florès dans les milieux de la diplomatie sous-régionale. C’était en tout cas, la posture choisie par Yaoundé au cas où, in fine, Bangui n’aurait pas autorisé le retour d’Antoine Ntsimi.

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Heureusement, on n’a pas dû faire recours à cet excès. Bozizé ayant obtenu de ses pairs que la question de « l’arrogance impétueuse » d’Antoine Ntsimi soit réglée dans d’autres instances… mais toujours par des voies diplomatiques qui font la part-belle à l’élégance. Laquelle élégance justifie l’absence de communiqué des officiels camerounais qui souhaiteraient éviter tout triomphalisme pouvant  être appréhendé à Bangui comme une humiliation de plus après que François Bozizé ait été obligé de faire un retro pédalage… Pas sûr donc qu’on soit sorti de l’auberge.

Rodrigue N. Tongué

                                               


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