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Alerte: Le journaliste Xavier Messè recherché par la police

xavier grand

Xavier Messè, directeur de publication (DP) du quotidien camerounais Mutations et son collaborateur, Nicolas Vounsia, sont actuellement et activement recherchés par les services de la police judiciaire (PJ) de Douala, la métropole économique.

Samedi dernier (11 mai), le journal a reçu notification, par voie d’huissier assortie d’une convocation signée du commissaire principal Ousmanou Iya, pour ces deux journalistes, à se présenter dès le lundi suivant à 9h15 à la PJ de la ville. Aucune mention n’a été faite sur ces documents quant à l’objet de ladite convocation.

Lundi, le coordonnateur de la rédaction de Mutations pour la région du Littoral, Jacques Eric Andjick, s’est rendu à la PJ aux fins d’en savoir d’avantage sur les motifs de l’assignation adressée à son DP et à son collègue. A la main courante, les fonctionnaires de police à qui il s’est présenté, le prenant pour l’une des personnes convoquées, ont émis des menaces verbales, indiquant avoir reçu des consignes «de la hiérarchie» pour interpeller et mettre en cellule MM. Messè et Vounsia, avant leur exploitation. Les agents de police ne le laisseront partir qu’après s’être rendu compte de la méprise. Quant à Xavier Messè, qui avait invoqué des difficultés de déplacement pour Douala, il a de nouveau été convoqué pour vendredi prochain.

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L’article à problème

Selon des sources introduites, les raisons de leurs tourments sont à rechercher dans un article publié par Mutations le 1er mars 2013, sous la signature de Nicolas Vounsia et intitulé : «Le lamido de Rey-Bouba accusé d’abus de fonction». Ces écrits rendent compte d’une lettre adressée au président de la République par le Collectif des jeunes de Touboro (Nord), dénonçant les brimades (arrestations arbitraires par des milices, détention dans un cahot privé, violences physiques) d’Aboubakary Abdoulaye, qui au passage vient d’être fait sénateur par décret du chef de l’Etat.

Ce document consacre également un large espace au rapport sur le sujet publié en 2011 par l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Cet autre document pointe des abus divers de l’autorité traditionnelle sur des populations totalement terrorisées.

Face à ce qui précède, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) :

Pour approfondir :   Douala : Trois corps sans vie retrouvés dans les eaux du fleuve Wouri

– met en garde contre toute tentative d’abus d’autorité ou d’intimidation des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions

– demande aux autorités d’assurer le libre exercice de la profession ainsi que la protection des journalistes

– exige que cessent les manœuvres tendant à étouffer la manifestation de la vérité, qui est l’une des principales missions du journaliste

– appelle les journalistes à la vigilance et à la solidarité, face à toute manœuvre d’obstruction ou de baillonnement.

Pour le SNJC, le président du Bureau exécutif national

Félix C. Ebolé Bola

 


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