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Albert Dzongang : « Maurice Kamto a raison de demander que l’on constate la Vacance du pouvoir, Paul Biya n’étant plus en état de gouverner »

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Albert Dzongang, ancien député du RDPC et ancien candidat à l’élection présidentielle au Cameroun voit d’un bon œil, le récent passage de Christophe Gilhou au palais de l’Unité. Contrairement à certaines idées reçues, l’homme politique pense que cette rencontre : « a exposé les limites et la défaillance de Monsieur Biya aux yeux du peuple camerounais »

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Albert Dzongang (c) Droits réservés 

La dernière audience de Paul Biya accordée à l’ambassadeur de France au Cameroun ne cesse d’engendrer les interprétations et analyses sur les réseaux sociaux. En fonction des orientations politiques, les commentaires divergent.

Dans un texte publié le 21 avril 2020, le militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun Albert Dzongang démontre que la récente audience entre le chef d’État camerounais du diplomate français a consolidé l’idée selon laquelle, Paul Biya est incapable de faire face à la crise.

« J’observe que loin de jouer contre le Cameroun la France participe comme elle peut, même si c’est malgré elle, à exposer les limites et la défaillance de Monsieur Biya aux yeux du peuple camerounais. Et les faits sont suffisamment nombreux pour le démontrer : Notons que c’est la France qui, le 10 octobre 2019 à Lyon nous a permis de constater l’ignorance scandaleuse de Biya lorsque face à Monsieur Mô Ibrahim il a démontré sa méconnaissance de l’histoire du Cameroun ainsi que son incapacité à prononcer un mot en anglais, lui qui prétend diriger un pays bilingue depuis 38 ans ; mais on a pu également voir grâce à elle un homme fatigué, usé, posant péniblement un pas devant un autre au point de bénéficier d’une aide pour gravir les marches du Perron de l’Élysée », argumente-t-il.

Albert Dzongang se souvient de l’interpellation du président français au salon de l’Agriculture en février et les évènements qui ont suivi : « Lorsque le courageux activiste Calibri Calibro a récemment interpellé le Président français sur le génocide anglophone et la situation des prisonniers politiques, ce dernier a révélé qu’il donnait des instructions à Paul Biya qui les exécutait bien. Mais il a aussi affirmé qu’il appartenait au Cameroun de résoudre ses problèmes. Cette mise au point voulait clairement demander au peuple camerounais de prendre son destin en main et de régler lui-même son problème de gouvernance. Les manifestations anti-françaises organisées par des nanocréatures pas au fait de la réelle politique du Maitre ont créé une crise diplomatique entre les deux pays. La France a exigé du Président usurpateur qu’il fasse amende honorable ; ce qu’il a fait humblement en recevant son ambassadeur le 05 mars dernier. Notons qu’à cette occasion, il avait encore l’usage de sa langue.

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Depuis cette rencontre, révèle l’homme politique : « Monsieur Biya a disparu de la scène et les cris de détresse de son peuple devant la pandémie du Covid-19 ne l’ont point ébranlé ; jusqu’à ce que son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France vienne, au cours d’une rencontre virtuelle ou réelle, montrer au peuple un Président muet apparemment dépourvu de tous ses moyens. Cette mise en scène a aidé à comprendre que Maurice Kamto a raison de demander que l’on constate la Vacance du pouvoir, Paul Biya n’étant plus en état de gouverner. Que voulez-vous que cet Ambassadeur fasse de plus ? »

 L’interview entre Gilhou et Shérif

Le proche collaborateur de Maurice Kamto estime que pour un journaliste de la chaine publique qui demande les nouvelles du président de la République de son pays à un étranger confirme les soupçons d’une ingérence au sommet de l’Etat : « Lorsqu’un journaliste de la chaîne de télévision publique au service de Monsieur Biya veut s’enquérir de son état auprès de Monsieur l’Ambassadeur, cela confirme que seule la France connaît où il vit et quel est son état. Ainsi, tel un certain feu Atangana Louis de Gonzague, arbitre combinard devant l’éternel, qui brandissait un carton jaune à un joueur de l’équipe qu’il voulait favoriser, tout en lui demandant à l’oreille ce qu’il attend pour tomber dans la surface de réparation adverse afin qu’il siffle un penalty, les dirigeants français n’hésitent pas à nous donner l’alerte chaque fois qu’ils en ont l’occasion. Aujourd’hui on est heureux de constater que Paul Biya n’est pas un lion ; il ne l’a jamais été. Chez nous un lion ne reçoit pas d’ordres venant d’un coq. Il ne lui rend pas compte de la gestion de son territoire ; ne quitte pas son sommeil mortuaire pour faire plaisir à ses yeux ».

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Pour conclure, Albert Dzongang indique que la solution pour un Cameroun libre c’est Maurice Kamto : « Le Cameroun a besoin d’un vrai dirigeant jouissant de tous ses sens et aimant son peuple ; c’est le cas de Maurice Kamto.  En remerciant chaleureusement la France pour tous ces signes qui démontrent la vacance du pouvoir, je la supplie de demeurer neutre lors du combat qui va opposer le vaillant peuple camerounais aux usurpateurs.  Peuple camerounais, pour notre libération, tenons-nous encore plus prêts que jamais, car si l’heure est arrivée, elle est arrivée ».


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