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Cédrick Noufele : « Révélations troublantes sur un tissu de mensonge cousu du fil blanc sur une radio et télévision publiques»

Djomooo

Après que la CRTV, média national a diffusé sur ses antennes le 19 novembre 2020 un entretien avec Victoire Stéphanie Djomo Yepmo aux antipodes avec ses propos sur le plateau de « Paroles de Femmes » sur la chaine de télé Equinoxe TV le 3 novembre 2020, cette dernière revient sur une enquête qu’elle a menée après l’interpellation de l’accusée.

Djomooo
   Stéphanie Djomo (c) Droits réservés

Les propos qui fâchent

A qui croire finalement d’Equinoxe TV ou la CRTV au sujet de la désormais affaire Victoire Stéphanie Djomo Yepmo ? Telle est la question qui est sur toutes les lèvres depuis bientôt deux semaines.

La situation initiale du film qu’on aurait intitulé Stéphanie Djomo, remonte au 3 novembre 2020 lors de son passage à l’émission « Paroles de Femmes » sur Equinoxe TV.

Au cours du programme, elle fait le témoignage des atrocités qu’elle aurait vécues en zone anglophone et déclare même avoir perdu ses enfants pendant qu’elle fuyait en cascades, la zone en crise il y a quatre ans.

René Emmanuel Sadi s’indigne

Les téléspectateurs compatissent alors à la douleur de la victime qui fond en larmes en pleine émission jusqu’au jour où, dans sa sortie, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi affirme que ce n’est rien d’autre qu’une « mise en scène ubuesque, volontairement orchestrée par la chaine de télévision Équinoxe » car c’est « purement et simplement d’une manœuvre d’instrumentalisation de l’opinion nationale et internationale », tançait-il la chaine à capitaux privés.

Interpellation

Toutes accusations qui coutent à l’inculpée, une interpellation judiciare le 8 novembre 2020. Traduite au Tribunal militaire, elle sera mise en détention provisoire à la prison centrale de New Bell à Douala jusqu’au 18 novembre 2020, jour de sa libération.

« Personne ne m’a montée… »

Entretemps, Séverin Tchounkeu, patron de la chaine Equinoxe TV ne s’est pas laissé faire, il n’admet pas de telles accusations à l’encontre de son média. L’épopée est dès lors, loin de s’achever.

Pour sa part, en plus de faire l’objet des « propos mensongers », Stéphanie Djomo est accusée d’avoir été montée par Equinoxe TV ; ce qu’elle dément dans un entretien avec l’un de ses proches que la chaine Equinoxe a diffusé le 10 novembre 2020 : « personne ne m’a montée, personne ne m’a payée sur Equinoxe… », réfutait-elle.

Coup de théâtre

Le 18 novembre, Victoire Stéphanie Djomo Yepmo est libérée et le lendemain, s’ouvre une autre page. Du nouveau sur l’affaire. Comme un coup de théâtre, l’ex détenue se confie à la CRTV et fait des révélations troublantes : « J’ai rejoint un groupe qui pleure les enfants du NOSO (Nord-Ouest et Sud-Ouest, Ndlr). Nous avons fait des sorties où on a pleuré dans plusieurs carrefours jusqu’au jour où on nous annonce toujours dans le groupe qu’on doit se retrouver sur le plateau d’Equinoxe et je partage cette histoire qui n’est pas vrai. Je n’avais jamais mis dans ma tête de me retrouver sur un plateau de télévision, ce n’était jamais entré dans ma tête. Ça n’avait jamais traversé ma mon esprit. Je regrette sincèrement. J’ai même très mal. J’ai très mal, j’en soufre énormément. De jour comme de nuit, je n’ai pas de sommeil parce que, croyant bien faire, j’ai plutôt blessé, ce n’était pas dans mes intentions. Je ne savais pas que ça allait arriver là », a-t-on écouté au journal de 13 h ce 19 novembre 2020.

Equinoxe réplique

Voilà que la sortie controversée de la même Stéphanie Djomo vient de donner à nouveau l’occasion à Equinoxe TV de réagir par voie de communiqué : « Équinoxe Télévision a suivi avec stupéfaction et indignation un montage diffusé ce jeudi 19 novembre 2020 sur les antennes d’une radio de la place. Équinoxe Télévision réitère son communiqué du 10 novembre 2020 par lequel elle s’inscrivait en faux contre les allégations de même acabit concernant le passage de Dame Stéphanie Djomo sur ses antennes le mardi 3 novembre 2020 », peut-on lire dans le communiqué parvenu à Lebledparle.com.

Dans le même sens, la chaine de télévision bleue s’indigne du fait « qu’un média de surcroît de service public, ait ainsi bafoué les canons les plus élémentaires du métier de journaliste », non sans promettre d’apporter sans délai, « des faits qui apporteront la lumière sur cette affaire .Équinoxe Télévision se réserve, en temps opportun, d’utiliser toutes les voies de droit qui s’offre à elle, pour rétablir son honneur et sa réputation », a rassuré le média de Sévérin Tchounkeu le 19 novembre. 

 A l’entame du journal de 20h ce 20 novembre 2020, Cédrick Noufele estime que ce sont des « révélations troublantes sur un tissu de mensonge cousu du fil blanc » qui ont été faites « sur une radio et télévision publiques basées à Yaoundé après la libération de Victoire Stéphanie Djomo ».

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 Le présentateur du journal qualifie à son tour les propos du média national d’ « affabulations » et s’interroge de ce fait : « quelles sont les réelles intentions de la CRTV à l’encontre d’Equinoxe TV ? »

Témoignages de la famille

Pour apporter les éléments de réponse à cette question, l’équipe de la rédaction revient sur l’enquête menée le 9 novembre 2020, soit au lendemain de l’arrestation de Stéphanie Djomo, laquelle enquête avait été diffusée le 10 novembre.

A en croire à la série de témoignages recueillis et diffusés par notre confrère d’Equinoxe, il se révèle que dame Stéphanie Djomo a effectivement vécu en zone anglophone : « Maman a vécu en zone anglophone au quartier Fiango. Elle avait ses jumelles et elle a perdu ses jumelles dans la crise anglophone. Elle est revenue ici chez le papa de ses enfants. On a même fait plus de trois mois sans se voir, on ne savait pas qu’elle était déjà rentrée. C’est un jour maintenant, parque j’avais toujours le même numéro, que maman a eu à nous contacter et nous sommes venus ici dans sa belle-famille rester avec elle jusqu’aujourd’hui », raconte l’une des filles de l’infortunée.

Pour la fille ainée, : « tout a été brulé dans la crise y compris même ma mère qui a eu son acte, si on veut bien constater, son acte n’a plus d’écriture, ni de signature du maire et tout. C’est juste son nom qui est en haut et quelques écrits qu’on voit… Et c’est à cause de ça qu’elle n’a pas fait de carte d’identité depuis », fait-elle savoir.

Des témoignages qui sont en droite ligne avec le beau-père de Stéphanie Djomo. Sur Equinoxe TV, le père des « jumelles décédées », avoue qu’il a effectivement accueilli sa belle-fille « parfaitement bilingue » chez lui où son fils vit aussi : « Il y a 4 ans, je l’ai adoptée…Quel que soit ce qu’elle peut dire, il faut seulement considérer ce qu’elle a dit. Je sais qu’elle défend toujours la bonne cause », affirme le beau-père de Stéphanie en sanglots.


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