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Affaire sous-préfet et un enseignant de philosophie à Ayos : Dieudonné Essomba sollicite l’intervention de Paul Biya

Essomba D

La sortie de Dieudonné Essomba fait suite à une altercation survenue entre le sous-préfet d’Ayos et l’un des enseignants du lycée bilingue de cette ville du département du Nyong-et-Mfoumou le 22 janvier dernier.

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Dieudonné Essomba (c) Droits réservés

Selon les informations recueillies par Lebledparle.com, le sous-préfet de l’arrondissement d’Ayos dans la région du Centre a effectué une visite au lycée bilingue d’Ayos le 22 janvier 2020.

L’objet de sa visite consistait à traquer les « mauvais élèves » et avoir un bref entretien avec les apprenants sur la discipline.

Survenue de l’incident

Arrivée dans une classe de Terminale, le chef de terre, en compagnie des éléments de la gendarmerie, a demandé à s’introduire dans la salle avant d’être reprise par l’enseignant qui lui aurait demandé de patienter puisque ce dernier passait une évaluation aux élèves.

Sur ces entrefaites « la dame demande au Professeur de sortir de la salle avec tout le mépris et l’arrogance du monde et ce, devant les apprenants, ce que celui-ci a refusé indiquant que c’est lui le patron dans sa salle de classe. La Sous-Préfet décide donc de cravater le professeur dans sa salle devant ses élèves, puis le mets à garde vue. Il a été brutalisé par la suite par les éléments de la brigade qui accompagnaient le sous-préfet. Les élèves se sont révoltés. Le Préfet est descendu sur les lieux », a appris Lebledparle.com.

Face à cet autre cas de violence en milieu scolaire, Dieudonné Essomba pense que « les sous-préfet s n’ont rien à foutre dans les lycées et dans les Ecoles ».

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Pour ce qui de la sanction que les uns et les autres exigent qu’elle soit appliquée à l’autorité administrative, l’économiste précise que « c’est lui qui doit décider de la conduite à tenir, et lui-seul ! C’est lui-seul (le président de la République) qui peut maintenir la dame à son poste, la muter, la promouvoir ou la punir ».

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la publication de Dieudonné Essomba sur sa page Facebook ce 24 janvier 2020.

 

Sur la gifle de la sous-préfète

Dans un Etat segmentaire, qu’est-ce qu’un représentant de l’Etat central allait faire dans un lycée qui est une institution de niveau régional ?

Le Cameroun a adopté la décentralisation en 1991 lors de la Tripartite et l’a constitutionalisée en 1996. Et dans cette décentralisation, il est bien dit que l’Etat s’occupe des universités, et les régions s’occupent des lycées et que les communes s’occupent des écoles.

C’est écrit noir sur blanc.

Qu’est-ce qui, en 2020, peut encore pousser une dame, se présentant comme le représentant du président de la République lui-même, autrement dit, de l’Etat central, à aller gifler un enseignant de lycée ? On en devrait avoir aucun lien !

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Ce problème relève clairement des autorités régionales élues ayant des comptes à rendre à la population locale du comportement de leurs propres représentants, et non d’une autorité désignée par un président lointain, érigé en divinité et qui, aujourd’hui, est le seul interpellé !

Car, c’est lui qui doit décider de la conduite à tenir, et lui-seul ! C’est lui-seul qui peut maintenir la dame à son poste, la muter, la promouvoir ou la punir !

C’est lui-seul qui peut dire : « Il n’y a rien » et il n’y aura rien ! Et s’il dit qu’il y quelque chose, il y aura quelque chose !  Comment les Camerounais peuvent se contenter d’un modèle constitutionnel, où un seul individu décide de toute leur existence ?

C’est clairement de la folie !

Ce modèle ne garantit pas l’Etat et contrairement à ses soutiens ne valorise pas le président de la République. On ne peut pas imaginer un Etat crédible lorsqu’il est interpellé à chaque bisbille, y compris les choses qui auraient dû relever intégralement des niveaux inférieurs.

A l’époque de la « décentralisation accélérée », les sous-préfets n’ont rien à foutre dans les lycées et dans les Ecoles !

Dieudonné Essomba


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