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Affaire SCI : Maurice Kamto leur montre la lune, ils regardent le doigt

MK SCSI

Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), dans un communiqué signé le jeudi 26 novembre 2020 a relevé « temporairement » Henri Djoko de ses fonctions de secrétaire de la fédération régionale du MRC en Europe. Il est remplacé provisoirement par le nommé Mbumbia Laurent.


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Maurice Kamto – capture photo

Le secrétaire de la fédération régionale du MRC en Europe est en désaccord avec son parti. Il était accusé de détourner les fonds de Survie Cameroon depuis le mois d’avril 2020. Au total 721 millions ont été collectés par l’opération.

Les fonds de la collecte  seraient logés dans les comptes d’une personne physique. Il s’agirait vraisemblablement de ceux d’Henri Djoko le représentant Europe du MRC. Problème : ce militant du MRC fait objet de condamnation par la justice française. Il lui est interdit la gestion d’entreprise sur le territoire français.

Dans une tribune publiée sur la toile, Boris Bertolt se prononce sur la polémique née autour de cette affaire. « La polémique autour de l’audit commandé par Maurice Kamto n’est rien d’autre que la manifestation d’une société en crise. Une société qui accorde peu d’intérêt à l’accountability. Une société dont les leaders ne savent pas rendre compte », écrit-il.

Lebledparle.com vous propose le texte intégral.

Affaire SCI: Maurice Kamto leur montre la lune, ils regardent le doigt

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La polémique autour de l’audit commandé par Maurice Kamto n’est rien d’autre que la manifestation d’une société en crise. Une société qui accorde peu d’intérêt à l’accountability. Une société dont les leaders ne savent pas rendre compte.

Ils s’excitent parce que leur imaginaire est celui de la corruption. Dans leur gestion quotidienne qui mélange public et privé, les termes audit, évaluation, compte rendu, rapport à mi-parcours n’ont plus d’importance.

Dans une société normale, l’audit de la gestion de plus d’un million d’euros soit 650 millions fcfa aurait été un acte banal. Un fait normal dans la gestion d’une organisation. La suspension d ‘Henry Djoko considérée simplement comme mesure administrative pour éviter tout conflit d’intérêt.

Mais le problème c’est que le Cameroun n’est pas un pays normal. C’est un pays malade de sa gouvernance. Un pays de détourneurs de fonds publics. Un pays où la jeunesse a cultivé la facilité. Un pays où l’Etat est privatisé.

Voilà pourquoi ces jeunes dont certains prétendent vouloir gérer le Cameroun à l’avenir n’y comprennent rien. Pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils sont le produit d’une société, d’un environnement. Ne demandez pas aux chiens de faire des chats.

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Discutons avec eux. Soyons patients. Écoutons-les même quand nous savons qu’ils sont en erreur. Montrons leur le chemin qui mène à la liberté.

C’est ce que Maurice Kamto tente de faire. En rendant public cet audit, le président élu nous montre ce qu’on appelle la gestion de la chose publique. Il veut nous apprendre à rendre compte. Il cherche à cultiver la transparence.  Maurice Kamto leur montre la lune ils regardent le doigt.

Cependant ne désespérez jamais qu’ils retrouvent le chemin car  même pendant son esclavage en Égypte une partie du peuple d’Israël doutait que Dieu enverrait quelqu’un pour les sauver. Puis Dieu envoya Moïse. Même sur le chemin de la sortie d’Egypte certains n’y croyaient toujours pas quand Moïse était sur la montagne.

Apres 40 jours, Moïse descendit de la montagne et conduisit le peuple d’Israël vers les terres promises.

Rien est finit tant que ce n’est pas finit.

Boris Bertolt

 


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