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Affaire avion présidentiel : Le récit des faits du pilote révélé après son décès

Betam avion

La version des faits de Benoit Betam, commandant à bord de l’avion présidentiel a été révélée après son décès à Douala le 23 avril 2020 des suites d’un arrêt cardiaque, a appris Leblepdarle.com des sources médiatiques.

Betam avion
Benoit Betam (c) Droits réservés

Le journal EcoMatin fait une réminiscence sur l’affaire de l’Albatros, l’avion du président Paul Biya qui monte en 2004.

Une panne subite ?

En effet, Benoît Betam fut le premier à prendre les commandes du Boeing 767-216 ER baptisé « The Albatros ». Le commandant de bord devait conduire le président Paul Biya et sa famille à Paris. Mais contre toute attente, il fit savoir au chef e l’Etat que l’oiseau artificiel n’était pas en bon état.

Des instants après, le problème trouva une solution, le voyage eut lieu mais c’était la première et la dernière fois que le chef des forces armées empruntait l’avion qui fera couler encre et salive.

Pour le colonel Charly Ndongué de l’armée : « l’avion présidentiel n’avait aucun problème… le commandant Betam avait juste voulu effrayer le Chef de l’Etat », déclarait-il après le vol.

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Révélations

Quant au pilote Benoit Betam, il fut interrogé par Xavier Messè, féru du journalisme, à l’époque, directeur de publication du journal Mutations. Le témoignage du pilote de l’Albatros ne sera rendu public qu’après sa disparition ce 23 avril 2020.

 « En résumé, peu après notre décollage, de Nsimalen, nous avons eu un problème technique. Il s’agissait en fait d’un problème de volets de bord d’attaque qui sont restés bloqués en position intermédiaire. Mon équipage, assisté par le médecin accompagnateur n’a pas réussi à résoudre dans un premier temps le problème. Il s’agissait en fait d’un moteur d’entraînement des volets qui était grippé. Par radio, j’ai pu joindre notre maintenance à Douala qui m’a confirmé avoir la pièce de rechange en magasin et pouvoir nous dépanner en 30 minutes. J’ai aussitôt informé notre passager VIP de la situation. Le choix étant de revenir sur Nsimalen, de continuer sur Paris avec la panne c’est-à-dire en volant très bas avec une vitesse très réduite, ou alors de venir à Douala pour un dépannage rapide. Je crois que sa décision de venir à Douala était la plus sage. Bien entendu après avoir mis en alerte les autorités locales. Mais seulement deux minutes avant l’atterrissage à Douala, nous avons réussi à débloquer les volets et nous avons mis le cap sur Paris que nous avons atteint après 5h45 minutes de vol sans aucun autre incident. Maintenant, qu’un pilote affirme qu’on peut effectuer un long vol avec une telle anomalie, et de surcroît avec un VIP à bord, c’est quand même surprenant », rapporte les propos du défunt, notre confrère.

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Rappelons que l’affaire de l’avion présidentiel a valu l’interpellation des hauts commis de l’Etat.


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