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Municipales et législatives 2020 : Le vote et le boycott étaient communautaristes d’après le Manidem et l’UPC

Anicet Ekaney manidm

Deux jours les élections municipales et législatives du dimanche 9 février 2020, la coalition du Rassemblement des upécistes (UPC et Manidem) fait le bilan de sa participation et de son échec à ce double scrutin.


Anicet Ekaney manidm
Anicet Ekane – DR

Selon ces deux parties politiques, le vote et le boycott étaient communautaires. « Nous avons assisté à un renforcement notable du vote communautariste et désormais du boycott communautariste », peut-on lire dans la déclaration publiée le mardi 11 février 2020.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la déclaration.

DÉCLARATION DU RASSEMBLEMENT DES UPECISTES APRÈS LE DOUBLE SCRUTIN DU 9 FÉVRIER 2020

APRES LE VOTE, LE PLUS DUR COMMENCE !                                                                                                                          

Le Kamerun vient de vivre ce 9 février 2020 des élections qui confortent un rapport de forces électoral largement en faveur du RDPC, ce qui était prévisible vu les conditions d’organisation ; avec un taux d’abstention important explicable par la désaffection générale des Kamerunais pour les élections, aidée par des appels au boycott.

Nous avons assisté à un renforcement notable du vote communautariste et désormais du boycott communautariste.

La domination factice du régime s’explique par un déploiement logistique et financier extraordinaire des pontes et candidats du RDPC durant la campagne, la persistance d’une complicité entre Elecam et des candidats irresponsables du RDPC.

Ni le RDPC, ni les victoires communautaristes engrangées durant ces élections ne sont cependant, en aucun cas, la solution à nos problèmes.

La coalition du Rassemblement des upécistes (UPC et Manidem), au-delà des élus obtenus, était la seule coalition politiquement cohérente. Elle avait pour objectif fondamental, par-dessus les élections, de mettre en place la dynamique pour faire revivre le mouvement upéciste.

Elle a de ce point de vue franchi les premières marches de la rampe de lancement de cette refondation.

Les élections ne sont qu’un épisode, certes important, dans la vie d’un peuple. Elles ne sont en aucun cas une fin en soi. Après l’élection, le plus difficile commence pour un pouvoir incapable de répondre aux aspirations normales et légitimes de la société kamerunaise et pour une opposition communautariste, plus soucieuse de trouver une place dans le dispositif néocolonial que de renverser l’ordre injuste des choses.

L’avenir et les changements décisifs dans notre pays dépendent des Kamerunais débarrassés du défaitisme et de la résignation. Ce sont eux les acteurs fondamentaux de ce processus. C’est leur information, leur sensibilisation, leur mobilisation et leur organisation qui sont la clé du succès.

Tout dépend de nous tous !

Douala, le 11 février 2020

Pour approfondir :   Eric Essono Tsimi : « Le Cameroun a un besoin vital d’un leadership fort, dynamique et éclairé »

Pour le Rassemblement des upécistes

Malangue Yecke, membre du Comité directeur de l’UPC

Valentin Dongmo, 1er vice-président du Manidem


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