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Tibor Nagy sur RFI : « Les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne veulent pas d’une décentralisation symbolique avec les mots sur le papier…»

Tibor Nagy USA

Invité de RFI matin ce vendredi 17 janvier 2020, Tibor Nagy, sous-secrétaire américain chargé des affaires africaines, a passé au peigne fin l’actualité politique de certains pays africains.

Tibor Nagy USA
Tibor Nagy (c) Droits réservés

Au microphone de Radio France international(RFI), le diplomate s’est exprimé sur l’actualité politqiue de la Guinée d’Alpha Condé, la République Centrafricaine(RCA) de Faustin Archange Touadera et prioritairement le Cameroun de Paul Biya avec en toile de fond la crise anglophone.

Selon l’Américain, il faut une application authentique des résolutions prises lors du dilaogue national convoqué par le président Paul Biya et tenu du 30 septembre au 4 octobre 2019 sous la conduite de Joseph Dion Nguté, Premier ministre, chef du gouvernemnt . Aussi, une effectivité de la décentralisation dont la loi a été promulguée le 24 décembre 2019 s’impose.

Lebledparle.com vous livre l’intégralité de l’entretien que « Monsieur l’Afrique » a accordé au journaliste Christophe Boisbouvier.

 

Au Cameroun, suite à une grande conférence nationale d’octobre dernier, le président Paul Biya propose un statut spécial pour les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qu’est-ce que vous en pensez ?

« Ce que je peux vous dire c’est que le Cameroun c’est un pays qui m’empêche de dormir, pour lequel mon cœur saigne. Oui le dialogue national a été un pas positif, oui la libération des prisonniers politiques par le président Paul Biya a été un pas positif. La semaine dernière j’ai rencontré l’un de ses opposants Monsieur Maurice Kamto. Mais ce qui compte vraiment c’est la mise en œuvre des décisions. Ce qui compte plus pour les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest c’est la décentralisation authentique, elles ne veulent pas d’une décentralisation symbolique avec seulement les mots sur le papier, les beaux discours. Malheureusement chaque jour qui passe, de plus en plus de personnes dans ces deux régions sont tentées par la solution d’avoir leur propre pays. Pour les États-Unis, c’est une mauvaise solution. Car le Cameroun est un seul pays avec deux systèmes. Mais il faut une réelle décentralisation ; et c’est la mise en œuvre, c’est ce qui se passe sur le terrain.

Donc ce que vous dites c’est que c’est un premier pas mais cela ne suffit pas ?

Oui parce que vous pouvez avoir une conférence et des conclusions, mais après, que se passe-t-il sur le terrain ? Quelle proportion de la décentralisation est consacrée à la décentralisation ? A quels postes sont placés les gens élus et les gens nommées ? S’il y a les postes sélectifs, y aura-t-il les postes hiérarchiquement supérieurs qui relèveront d’une nomination du président ? Les populations doivent prendre le contrôle de leur propre vie et de leur héritage.


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